Un cliché pour un candidat (21)

Demain, les grincheux ne pourront plus nier l’évidence. Je serai officiellement candidat à la présidence de France Télévisions. En portant mon projet au CSA, je vais repenser à tous ces épisodes du feuilleton de ma démarche. Le premier remonte à très loin, à ce jour où j’ai su que l’engagement était nécessaire pour défendre mon métier. Un prolongement pour que l’éthique, la déontologie et l’exemplarité que j’appliquais dans ma profession trouvent une place dans l’engagement militant. Et puis la situation de mon entreprise, le management brutal, la fragilité psychologique de nombreux salariés, les dérives éditoriales, l’absence de réel dialogue social, m’ont amené à avoir cette idée folle. Me présenter à la présidence de France Télévisions. L’acte fondateur, cette tribune dans Libération. Depuis rien n’a changé bien sur, et je ne regrette pas d’avoir pris ce risque. Un risque parce que ça dérange. Les dirigeants de mon entreprise qui savent que mon discours à l’extérieur peut gêner leurs envies de garder la place. Une certaine partie de la « presse média » aussi qui considère que je n’ai pas le droit d’être là, même si depuis plusieurs jours, les choses changent, à force de coups de fils et de persuasion. Mais volontairement occulté ma candidature devenait suspect, même s’il en reste encore quelques uns à vouloir choisir qui a le droit ou non d’être candidat. La dernière étape c’est donc demain, le dépôt de mon projet au CSA. Après des mois de discussions, de rencontres, de brain-storming, les convictions, les évidences, les subversions sont devenus projet. Demain c’est la fin d’un cycle pour moi, en espérant que le débat existera en dehors des manœuvres opérées par les potentiels candidats, qui misent sur l’anonymat pour diriger une entreprise publique. Moi j’ai depuis le début choisi la transparence, parce que tout le monde a besoin de savoir ce que je propose avant d’être désigné. Dommage que d’autres préfèrent prendre le pouvoir avant d’expliquer ce qu’ils en feront.

Merci Vincent !!!

Merci Vincent !!!