Mon projet stratégique pour France Télévisions – Publié le 10 avril 2015
Chose promise… Alors que j’attends, comme sans doute les 32 autres candidats, l’éventuelle convocation du CSA, pour l’audition finale, aujourd’hui je publie donc la totalité de mon projet stratégique. Je l’ai fait depuis le 9 mars dernier par tranche, maintenant à l’heure de la dernière ligne droite, il me semble important de continuer à jouer la transparence. L’opacité est entière sur le programme des autres candidats A chacun ses choix, mais pourtant il aurait été souhaitable qu’un grand débat sur la télévision publique s’ouvre à cette occasion. Peut-être à l’instar du conflit à Radio France , faudra t-il attendre une crise pour que tout le monde se saisisse de la chose. Il est utile, fondamental et citoyennement nécessaire. En attendant nous ne connaitrons qu’à la fin du processus, sans doute, quelques éléments de contenu du projet stratégique du vainqueur.
En attendant donc que toute la lumière soit faite sur l’avenir de France Télévisions, mon présent à moi, c’est ce projet réalisé en collaboration avec les adhérents du SNJ.
Bonne lecture et à très vite pour le retour de la campagne textile..
Procédure, Phase II – Publié le 9 avril 2015
On connait depuis hier, la procédure mise en place par le CSA pour entrer de plain-pied dans la phase 2 de la désignation du Président de France Télévisions. Deux heures d’entretien , repartis de la manière suivante. Trente minutes d’exposé, sans diapositive, ni film de vacances, comprenez sans support visuel, avant de répondre aux questions des conseillers pendant une heure trente. Il faudra également répondre, si bien sur, je suis convoqué à cette audition, à la volonté ou non de garder toute confidentialité sur le fait d’être entendu par le CSA. Perso, en toute transparence, comme depuis le début de cette campagne, je demanderai de fait à ce que cette audition soit connue de toutes et de tous. Aucune raison de me cacher, alors que cette étape fait partie du deuxième objectif que je m’étais fixé secrètement : expliquer ma démarche au CSA, et surtout lui dire ce que les salariés ressentent depuis des années à France Télévsions. Des constats, des propositions, des solutions. Je le dis sans cesse, mon projet stratégique porte un sous titre explicite . « Propositions pour une entreprise citoyenne éthique, exemplaire et pour une information de Service Public ». Ce n’est pas qu’un teaser , c’est un résumé précis de mes propositions travaillées avec les adhérents du SNJ de France Télévisions et en parfaite osmose avec le SNJ National. Demain sur ce même blog, je publierai la totalité de mon projet stratégique tel que le CSA l’a réceptionné le 9 mars dernier.
Mon projet de France Télévisions (5)
33, dites 33. Nous sommes donc 33 candidats pour présider France Télévisions. Tout le monde critique ce Service Public, mais ils ou elles sont nombreux à vouloir le diriger.Je ne sais pas qui est réellement candidat parmi ceux qui veulent jusqu’au bout tenter de rester anonyme. Mais je le dis depuis le début de ma démarche, ce qui compte ce sont les projets pour la télévision publique. Et là on ne sait toujours pas ce que certains proposeront qu’ils soient choisis ou pas . La course aux postes a donc commencé sans doute en coulisses. Beaucoup de candidats profitent de cette procédure pour se rappeler au bon souvenir du monde audiovisuel. Anciens dirigeants de chaines publiques, anciens directeurs de programmes, ancien tout…et futur rien…mais on ne sait jamais. Le CSA transformé en Pôle Emploi du PAF… Moi je ne cherche pas de place , j’en ai une dans ma rédaction à France 3 National. Un métier même et c’est aussi pour le défendre que je me suis porté candidat… Pas de compte à régler , juse cette envie chevillée au corps de défendre ce qui doit l’être. Alors à l’heure où Radio France est en grève, montrée du doigt par une Cour des Comptes qui ne voit dans la fusion des rédactions qu’un élèment comptable. Une Cour des Comptes au discours mortifère sur l’Audiovisuel Public. Il faut le défendre ce qui ne veut pas dire qu’il faut tout laisser en l’état. Les salariés ne disent pas ça, ils veulent juste pouvoir bien faire leur travail. Je me retrouve à 100% dans le conflit de mes collègues et confrères de la Maison Ronde. Oui l’Audiovisuel Public est en crise mais que les pompiers pyromanes se calment. Il faut de la sérénité pour régler ces difficiles dossiers et pas des règlements de compte politique qui ne démontrent que les échecs des tutelles successives.
En attendant voilà la suite de mon projet stratégique, quelques mots autour des programmes…
Projet Stratégique – Programmes
Mon projet pour France Télévisions (4)
Aurais-je droit au graal ? L’audition par les conseillers du CSA , pour pouvoir expliquer mon projet stratégique. Parler du désarroi des salariés, des craintes des projets actuels, mais aussi des questions que posent les conclusions du rapport Schwartz. En attendant je complète aujourd’hui vos connaissances (je plaisante), en publiant toute la partie « Information » de mon projet stratégique. Demain c’est l’ouverture officielle des enveloppes de toutes les candidates et tous les candidats.On connaitra le nombre des prétendants et peut-être plus encore si l’anonymat était par hasard complètement levé. D’ici là bonne lecture !!! Et à demain pour le retour de la campagne textile !!!
Projet Stratégique – Information
Mon projet pour France Télévisions (3)
Cette fois, la coupe est pleine ou presque. On connait les candidats, enfin ceux qui ont souhaité le faire savoir officiellement. Je ne vais pas résumer ici leur CV, le temps est maintenant aux projets. Je n’ai pas attendu ce moment pour faire connaitre le mien, alors je continue. Aujourd’hui on parle financement, budget, emploi. Les autres candidats n’ont plus qu’à jouer, eux aussi, la transparence en publiant au plus vite le projet envoyé au CSA. Personellement je le ferai le 2 avril au lendemain de l’ouverture des enveloppes par le CSA. Ensuite l’heure sera à la short-list et aux auditions. J’espère aller jusque là. Pas pour mon ego, pas pour mon CV, non !!! Mais tout simplement pour faire entendre ma vision de l’entreprise, et porter la parole des salariés qui pour beaucoup se reconnaissent dans ma démarche. A très vite en attendant lisez si vous avez envie un nouveau chapitre de mon projet.
Après avoir publié précedemment le projet éditorial et les élèments concrets pour installer un avenir pour le réseau régional de France 3, aujourd’hui je vous livre mes propositions autour de deux thèmes importants, la gouvernance et le dialogue social.
Egalité femmes/hommes, diversité, transparence dans les décisions et les comportements, respect des organisations syndicales et des salariés, propositions autour d’un nouveau contrat éthique et exermplaire. Voilà ce que vous trouverez dans ces extraits de mon projet stratégique remis le 9 mars dernier au CSA.
En préambule, j’évoque bien sur la situation psychologique catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui les salariés de France Télévisions. Le premier dossier que devra ouvrir et traiter la future présidente ou le futur président de l’entreprise. Si c’est moi bien sur, ce sera la priorité des priorités. Bonne lecture
Aujourd’hui c’est grève à France Télévisions. Pour défendre le droit de grève et soutenir des collègues menacés de sanctions dsciplinaires pour avoir, selon le PDG, mis en danger la continuité du service public. On croit rêver. Mais voilà que notre président se transforme en législateur, dirigeant l’entreprise par oukaze, et remettant ainsi en cause un droit constitutionnel. La mobilisation est forte et c’est rassurant.
En attendant, nous voilà à une semaine de la fin du dépôt des candidatures au CSA. Je vous livre, ce jour, mon projet pour l’avenir du réseau régional de France 3. Là aussi comme le projet éditorial, c’est le fruit du travail des journalistes et adhérents du SNJ. Rédigé à l’époque pour devancer les conclusions du rapport Brucy, il fait partie bien évidemment de mon projet stratégique, aujourd’hui dans le coffre-fort du CSA. Un réseau régional qui mérite beaucoup mieux que le sort que lui réserve le rapport Schwartz. Le plus grand réseau d’Europe en terme d’information est abimé depuis des années, nos propositions en font un élèment clé de l’entreprise. Bonne lecture et à demain
Mes premières pensées sont pour les proches de notre collègue de Nancy. Par respect pour eux et pour leur douleur, il ne faut tirer aucune conclusion hâtive de ce geste.
Mais il est néanmoins de ma responsabilité d’alerter les responsables de l’entreprise.
Un nouveau drame à France Télévisions, survenu dans l’enceinte d’une station, c’est un nouvel échec pour ceux qui affirment adopter la bonne attitude face aux salariés en grande difficulté.
Combien de réunions d’instances locales, régionales ou nationales, consacrées à la souffrance au travail ?
Combien de rapports d’experts avec, souvent, le même diagnostic?
Le dernier en date, piloté par le sociologue Henri Vacquin, est en cours de restitution devant les CE et CHSCT de l’entreprise. Il conforte ce sentiment, cette angoisse : les salariés de l’entreprise sont en danger. Alors, je ne me contente plus des dénis et des prises de conscience ponctuelles des dirigeants dans la presse .
Les salariés sont en danger, à cause de réformes empilées, sans aucun sens, sans aucun objectif pour l’entreprise et ses équipes. Il n’y a plus de concertation, aucune recherche de l’adhésion des salariés chez ceux qui sont aux commandes et qui pilonnent, fusionnent, déqualifient, démotivent. Avancer pour détruire sans construire… comme un bulldozer, sans regarder autour de soi. Sans admettre que la souffrance au travail est liée aux régressions professionnelles et sociales, aux injustices, aux décisions absurdes subies depuis des années à la disparition des valeurs qui fondent le Service Public. Dans le document remis au CSA, j’exprime, en préambule, mon inquiétude quant à l’état psychologique de l’entreprise. Il ne faudra pas que la prochaine équipe ajoute une réforme, sur cet édifice très fragile, car aujourd’hui en interne , les salriés se posent tous la même question.
Combien de temps devrons nous rappeler que la protection des salariés est une obligation essentielle de l’entreprise et de ses dirigeants ?
C’est à cela que devra s’atteler la nouvelle équipe, avant de vouloir réinventer la télé, ou transformer France Télévisions en média numérique, ou changer une énième fois l’organisation de la structure. Oui France Télévisions est réformable , mais pas au prix de la santé de ses salariés. Cette expression est la mienne, comme celle de l’organisation qui soutient ma candidature. Ce suicide est insupportable , ces suicides sont insupportables, tout comme l’état de souffrance général est insoutenable. Il est aujourd’hui de la responsabilité de l’actionnaire de prendre cette situation en compte, avant de vouloir nous emmener sur les chemins de l’ambition. De l’audace disait la ministre Fleur Pellerin, moi avant tout je réclame du respect pour tous ceux qui font aujourd’hui France Télévisions.
Comme promis, voilà donc le premier volet d’une série d’éléments dévoilant le contenu de mon projet stratégique. Des éléments qui reprennent en partie ou totalement ce que j’ai inscrit comme priorités dans le document que j’ai remis au CSA, le 9 mars dernier. Le thème du jour, bien sur me tient à cœur, puisqu’il s’agit d’éditorial. Ce document est le fruit d’un travail de fond réalisé par tous les adhérents du SNJ, pendant plusieurs mois et qui a donné lieu à la publication de la plaquette que je mets en ligne aujourd’hui. Un projet éditorial pour toute les rédactions de France Télévisions. Outre-mer, Régions, Rédactions Nationales , partout l’éditorial est fondamental. Des propositions pour que l’information de Service Public prenne corps, loin d’un concept fumeux dégainé quand on ne sait plus quoi dire, quand on veut juste essayer de se se différencier des autres. Oui une information de Service Public ça a un sens, au delà du respect de la charte d’éthique professionnelle des journalistes, ce projet est le centre nerveux de ma vision pour l’information à France Télévisions. Prenez le temps de le lire, en plus y’a des dessins, signés Rémi Malingrey.Projet-éditorial-du-SNJ-France-Télévisions
On en apprend de belles autour de la succession de Rémy Pflimlin. D’abord, il y’a une grande impatience autour du rapport Schwartz. On perd toujours son prénom quand on écrit des rapports. Vous savez ce rapport qui doit en fait établir la feuille de route du prochain Président de France Télévisions. Logiquement sa sortie devait intervenir avant le lancement de la procédure de candidature auprès du CSA. Et ça commence le 9 mars donc, à priori ça devrait pas tarder. A moins, qui sait, que cette feuille de route existe déjà en coulisses, pour que le candidat préféré du CSA et de l’Elysée puisse déjà s’en imprégner. Moi aussi, je suis impatient , parce que je voulais recopier le rapport Schwartz et l’envoyer au CSA, pour avoir mes chances de devenir PDG. Une jolie transparence organisée malgré tout dans cette histoire, mais en plus dans l’ombre il se passe des choses. Et sans me vanter voici une petite révélation.
Depuis des semaines des cadres de France Télévisions (Directeur Régionaux des Antennes, Administrateurs, responsables en régions et autres grands penseurs), préparent un projet pour France Télévisions. Un projet stratégique pour candidater et surtout pour protéger leurs emplois en régions. Par crainte que le projet présidentiel à venir (dicté en parti par l’actionnaire) soit un projet fermement hostile aux régions de France 3 . Donc voilà nos chers amis de l’ombre en train de rédiger un joli projet (du coup très anti-parisien et conspuant l’antenne nationale) et de chercher quelqu’un pour porter leur drapeau de rebelles d’un jour. Sauf que voilà aucun « grand nom » du PAF ne veut aller à la bataille, et surtout pas des anciens de la maison France Télévisions, maintenant installés dans le privé. Donc le projet des « cadres félons » restent pour l’instant à l’abri des regards. Le groupe préférant sans doute ne pas insulter l’avenir et surtout le prochain pouvoir à la tête de France Télévisions. Mais mon petit doigt me dit que ce projet pourrait malgré tout devenir public, ces prochains jours, anonymement et peut-être aller ainsi jusqu’au CSA. Mais si nos amis rebelles d’un jour avaient imaginé ce plan, c’est sans doute qu’ils en savent long sur le projet qui pourrait l’emporter et dessiner les 5 prochaines années du groupe audiovisuel. Une carte France 3 calquée sur la réforme territoriale ( donc moins de régions), un plan » nouvelles technologies » pour transformer le groupe en un gigantesque média numérique ? C’est ce qui se murmure avec en prime des profils de candidats qui viendraient beaucoup plus de groupe comme Orange (actuels et anciens) , que de professionnels de la télévision . Voilà pour aujourd’hui , j’irai malgré tout porté mon projet le 9 mars prochain , pendant qu’ils s’amusent et écrivent en cachette notre avenir et notre fin.
Confraternellement
L’amour n’existe pas, il n’y a que des preuves qui lui donnent vie. En paraphrasant cette citation, c’est bien de dialogue social dont il s’agit dans le billet du jour.
Dès le lancement par la direction de France Télévisions des nouvelles négociations de l’accord collectif (qui régit aujourd’hui l’entreprise), il y’a un point sur lequel nous, les salariés, savions que nous allions beaucoup perdre. Celui de la démocratie sociale.
Non pas de la co-gestion comme certains le disent souvent par caricature des syndicats et de tous ceux qui défendent la cause des salariés.
Les dirigeants qui rêvent aujourd’hui d’une entreprise sans instance représentative du personnel, on les connaît. Ils vont même jusqu’à dire que cela freine l’emploi ,la croissance dans certaines sociétés.
Mais bien sur , les responsables sont là, les élus du personnel sont un frein au développement économique parce qu’ils font appliquer les lois quand elles sont dévoyées par les patrons …
Le constat est là, sans exagération, il suffit de lire, d’écouter pour se rendre compte que ce dialogue social mis en avant depuis des années n’est qu’un leurre.
Mais je ne suis pas candidat à la présidentielle, alors je vais revenir à l’entreprise qui m’intéresse, France Télévisions. L’un des points clés du nouvel accord collectif entérine donc la mort du paritarisme dans cette entreprise de service public Avant les questions d’emploi, de rémunération individuelle, faisaient l’objet de débats en commissions paritaires , avec des représentants de la direction et des organisations syndicales. Depuis la signature de l’accord collectif en mai 2013 , le paritarisme est mort, la direction a consenti un droit de regard, et encore.
Pour beaucoup, et même pour un conseiller (parti depuis) de François Hollande, recevant une délégation du SNJ à l’Elysée, le paritarisme est galvaudé parce que trop comparable à de l’entre soi, lieu de marchandage, de compromis voire de compromission …
Une hallu totale …Supprimer le paritarisme c’est au contraire instaurer l’opacité complète en terme de salaires, d’emploi, de politique vis à vis des précaires, des situations sensibles en terme de mobilité professionnelle et la liste est encore longue .
Non le paritarisme n’est pas un cercle fermé où syndicats et direction s’amusent à gouverner ensemble l’espace d’une réunion.
Pendant des années j’ai été commissaire paritaire à France 3 puis à France Télévisions quand l’entreprise est devenue unique puis inique . C’était avant la signature de l’accord collectif qui enterre une partie des prérogatives des élus du personnel.
Et je peux vous dire que lors des commissions « emploi » nous avons, par exemple, sauvé bon nombre de CDD dont l’entreprise voulait se séparer .Certains cumulaient des milliers de jours de collaboration mais d’un coup de baguette magique la direction leur a dit « stop , circulez y’a plus rien à voir ». Alors ces paritaires ont joué leur rôle et beaucoup de ces CDD ont retrouvé des contrats et d’autres une place permanente dans l’entreprise.
Hélas aujourd’hui la direction qui fait de la précarité un mode de gestion a renouvelé ses erreurs et de nombreux CDD se retrouvent dans la même situation, avec en prime d’énormes dysfonctionnements dans leurs rémunérations.
Par la pression, par l’argumentation, par la menace prud’hommale, ces paritaires avaient cet avantage de porter la parole des salariés et de contrer les mauvais coups préparés par ceux qui nous dirigent .
Alors ma candidature s’inscrit aussi dans ce sillon de la restauration du dialogue social, en proposant le retour dans le champ de l’accord collectif des commissions paritaires pour l’emploi et les rémunérations individuelles et pourquoi pas de l’étendre à d’autres secteurs de décision .
Diriger une entreprise contre ses salariés ce n’est pas ma vision .Non sans angélisme aucun , on peut ,en instaurant un maximum d’instances de régulation, de dialogue, de contre pouvoir, réussir à mener son projet à bien.
Je le redis donc le dialogue social dans l’absolu n’existe pas , il faut donner des preuves …Comme en amour donc…la boucle est bien bouclée .
Quelques mots pendant vos congés pour vous dire que l’un des buts de cette candidature est aussi de déverrouiller les choses .
Envie juste de répondre brièvement à ceux qui posent la même question depuis le 22 mai dernier, date de mon entrée en lice : « mais cette candidature est-ce bien sérieux ? «
Sérieux quel drôle de mot !!! Ceux qui me connaissent savent que lorsque je m’engage, ce n’est pas juste pour occuper mon temps libre, mais bien parce que, oui, je suis impliqué.
A la fois dans la pratique de mon métier de journaliste, comme dans son prolongement qu’est le combat collectif à travers l’engagement syndical.
Défendre l’éthique et la déontologie au quotidien et dans les luttes avec le SNJ , c’est bel et bien complémentaire .
Et au delà de ce que certains appellent facilement du corporatisme, c’est bien une vision d’ensemble qui se construit et qui débouche sur ma candidature.
Exemplarité du service public, la formule n’est pas un ramasse miettes, bien au contraire.
– Éthique
– Déontologie
– Respect des salariés , des téléspectateurs ,de l’argent public , de ses missions galvaudées depuis des lustres par des intérêts bien trop croisés.
Quelques thèmes qui j’espère finiront par donner le sérieux que certains ne veulent pas me prêter.
Mais après tout est ce bien étonnant ? Comment prendre au sérieux un salarié qui ose affronter les grands décideurs, les grands patrons ? Qui est ce gueux qui vient frapper à la porte du pouvoir ? Qu’il reste donc à sa place et ne vienne pas déranger ceux qui se distribuent les postes depuis des décennies. Car si les modes de désignation ont changé depuis l’ORTF, en passant par Haute autorité, CNCL, Elysée et CSA, qui sort vainqueur à la fin ? Des dirigeants appelés encore à diriger et ainsi de suite. De poste en poste et d’aventure en aventure, on oublie les projets et on garde le pouvoir. Mais ça sans doute c’est beaucoup plus sérieux que ma démarche.
Sans prétention mais pas sans ambition moi je vous le dis, tout en bas de cette carte postale, les salariés eux me prennent au sérieux et c’est bien là l’essentiel .
En 2017 l’état va donc complètement retirer sa dotation , qui à la base se devait de compenser la disparition de la publicité après 20 heures à France Télévisions .
Vous vous souvenez la réforme annoncée sans préparation par l’ancien Président de la République , un 8 janvier 2008 , en même temps que le légendaire « avec Carla c’est du sérieux « . C’est dire !!!
Une loi sur l’audiovisuel public plus tard , France Télévisions est affaibli , comme le voulait Nicolas Sarkozy , mais par la grâce de son successeur , tout s’est aggravé…
Certes la redevance est en hausse , certes elle pourrait encore augmenter mais le manque à gagner reste inquiétant pour l’équilibre des comptes .
Le financement public ( redevance + dotation ) se chiffre autour de 2 milliards et demi d’euros au 31 décembre 2013 . Il faut y ajouter 375 millions de rentrées publicitaires , en baisse au regard de l’exercice 2012.
Mais pour autant si le gouvernement enlève ce qui peut s’apparenter à une subvention , déjà en baisse depuis 2012, au bout du compte, il va sans aucun doute manquer des sous dans les caisses fin 2014 , sans présager d’économies de fonctionnement demandées encore aujourd’hui par l’état aux patrons de l’audiovisuel public .
Alors, à la rentrée, le candidat que je suis se devra de faire des propositions de financement pour que tout cela s’installe dans la stabilité des projets et dans la pérennité de l’entreprise .
Extension de la redevance aux ordinateurs là ou il n’y a pas de téléviseurs , augmentation de cette même redevance , et bien sur programme d’économies sur les niveaux multiples de la hiérarchie et une réelle réforme de la structure de l’entreprise unique plus coûteuse qu’autre chose .
L’actuel PDV ( plan de départs volontaires ) qu’impose la direction sera sans réel effet pour l’économie de l’entreprise , mais elle en aura pour les salariés. Certaines organisations syndicales , dont celle qui me soutient, ont proposé un projet alternatif, dans lequel je m’inscris pleinement . Je vous le proposerai , amendé, à la rentrée .
Il est temps de passer aux choses sérieuses .Mon projet stratégique , que me demandera le CSA , comme l’acte fondateur de ma candidature, se prépare. Et malgré le silence des médias spécialisés, cette initiative fait son chemin . Sans bruit ….pour le moment …
Il est certes peut-être un peu tôt. Mais à chacun son timing. Le mien est clair, je l’avais expliqué dans ma tribune le 22 mai dernier dans le journal Libération. Peser sur la future désignation du prochain Président de France Télévisions. Aujourd’hui il semble que les possibles candidats se sont donnés le mot pour dire qu’ils ne le seraient pas.
En interne Thierry Thuillier est en embuscade. Patron de l’info et chargé depuis peu des programmes de France 2, son échec autour de la réforme de l’access prime-time, ne lui donne pas la possibilité de se présenter comme l’homme de la situation. Mais sans doute, en stratège qu’il est, il semble tout autant attendre les évolutions de l’affaire politico-judiciaire autour de Bygmalion. Une affaire qui inquiète le président actuel , auditionné jeudi dernier par le juge Van Ruymbeke.
D’autres ont déjà déclaré forfait officiellement, mais l’avenir nous dira qui se découvre quand la place sera déclarée enfin vacante.
En revanche, juste un petit mot pour mes confrères qui traitent de l’actualité des médias. Oui il y’a bien un candidat déclaré à la succession de Rémy Pflimlin , officiellement depuis maintenant plus d’un mois. Il est ici entre ces lignes…
Alors juste un peu de respect pour l’un des vôtres. Peut-être ne trouvez vous pas cette candidature digne des traditionnels candidats à tout.Mais sachez qu’à minima, cette initiative est sérieuse, réfléchie et soutenue par bon nombre de salariés de l’entreprise. Le dire alors dans vos articles aurait au moins un intérêt. Informer…
Confessions médiatiques – 3 juillet 2014
C’est une humeur comme une autre. Un dégoût comme un autre. Quelques lignes parmi d’autres. Mais tout cela existe bien, puisque j’ai eu envie de l’écrire. Je n’avais pas aimé DSK et sa relation inappropriée, Cahuzac et sa part d’ombre, et j’ai détesté tout autant Sarkozy et sa théorie de l’acharnement judiciaire. Entretiens-confessions organisés par des communicants qui choisissent le média pour délivrer le message calibré, les mots pesés et livrer sa vérité.
Mea culpa, aveux, charge contre des juges, à chacun sa figure imposée aux téléspectateurs et aux autres journalistes qui commentent de fait ce qu’on a bien voulu leur offrir sur un plateau. De la « com » et rien d’autre. Louable les efforts parfois pour donner le change à sa conscience et à sa carte de presse, mais finalement au bout du compte toujours cette même impression d’immense illusion d’optique. Une information déguisée et des téléspectateurs trompés, avec comme seule consolation, la conviction que leurs vérités ne se substitueront pas éternellement à la réalité des faits.
Un rapport pour rien – 2 juillet 2014
Le Rapport Brucy est donc enfin sorti des limbes de la réflexion. Remis hier à la ministre de tutelle, il était destiné à dresser les contours d’un big-bang du réseau régional de France 3. Et..rien !!! Quelques banalités, le tout numérique comme vecteur d’information, des propositions de réaffectation de personnels, et grande idée :permettre à des journalistes de prendre l’antenne pour des actualités chaudes de chez chaudes. Sans blague , on y avait jamais pensé…
Pour le reste circulez y’a pas un rond, donc coût constant, donc direction le placard des rapports sur l’audiovisuel. Certes en creux, Anne Brucy a su entendre celles et ceux qui dénoncent les dégâts de la réforme Carolis (entreprise unique) qui a fait de France 3 un monstre difforme éloigné de la proximité, dont tout le monde se gargarise, mais sans pour autant faire ce qu’il faut pour l’instaurer.
Je ne me fais pas d’illusion et encore moins en lisant le communiqué de la ministre Filippetti qui « salue le travail accompli par Anne Brucy ». Elle poursuit en écrivant que« penser et construire l’avenir de la télévision publique dans sa relation de proximité avec les Français est une nécessité ardente dans une période où la demande de lien social se fait sentir avec acuité ». Chiche Aurélie mais on commence quand et avec quelles ressources ? La droite nous a coupé les vivres et vous êtes en train de nous couper l’eau…
Soyons sérieux, la gauche pas plus que la droite n’a de projet pour la télévision publique, si ce n’est celui de faire des économies n’importe où et n’importe comment. Sans vision , sans idée. L’organisation syndicale à laquelle j’appartiens et qui me soutient dans mon initiative, a proposé, bien avant le rapport Brucy, des pistes pour un avenir du réseau régional. Je m’en fais l’écho ici, en interpellant à nouveau le ministère de tutelle. Il est urgent de ne plus attendre pour donner de réels moyens à la télévision publique.
Depuis hier l’information circule. Le juge Renaud Van Ruymbeke va auditionner le président de France Télévisions, dans le cadre de l’affaire Bygmalion et de son volet qui concerne de manière de plus en plus pregnante notre société.
Témoin assisté, sera le statut du PDG au début de l’audition.Qu’en sera t-il à la sortie?
Comment imaginer que dans une affaire de soupçons de favoritisme, on puisse être favoriser seul ? Après les mises en examen de Messieurs Carolis, Millot et Pascal, le tour est -il venu de faire entrer dans la danse l’actuelle direction et ses représentants ? L’ancien secrétaire général du groupe parti au ministère de la culture et donc l’actuel président du groupe audiovisuel public ?
Si le juge décidait de mettre en examen le PDG de France Télévisions, que peut-il alors se passer ? La tutelle, le CSA, le Château laisseront-ils faire sous le seul prisme de la présomption d’innocence ? Ou faudra t-il comme nous le disons souvent dans nos reportages que des politiques ou autres se retirent de leurs fonctions pour mieux se défendre ? Le temps politique, le temps médiatique sont bien différents du temps judiciaire.
Tout cela est certes fictionnesque mais diablement possible. A titre personnel, comme salarié de France Télévisions, comme journaliste traitant de la politique intérieure, comme élu du personnel, et enfin comme candidat à la présidence de France Télévisions, je pense que la situation du PDG deviendrait alors intenable.
La semaine qui s’annonce se présente donc bien comme une semaine cruciale pour que s’ouvre peut-être une séquence inédite dans l’histoire de France Télévisions. Et c’est un acteur qui veut y jouer un rôle, et pas de figurant, qui vous le dit.
Je ne souhaite rien qui puisse encore un peu plus affaiblir l’entreprise qui m’emploie. Je ne souhaite rien qui puisse encore un peu plus ternir son image.
Mais je voudrais comme une grande majorité des salariés que France Télévisions cesse d’être associée à ce qui abime une démocratie. L’opacité, le mensonge, l’argent public dilapidé, les intérêts croisés, et d’autres choses que nous ne savons pas encore dans ce dossier aux multiples facettes.
La suite sera ailleurs, et commentée ici. L’inverse également…
Il y’a maintenant un mois, dans le rubrique Rebonds de Libération, je me portais candidat à la Présidence de France Télévisions. La belle affaire. Depuis dans la presse, l’entreprise a, chaque jour, son lot de sales affaires. Mais ce billet du jour n’a qu’un but. Rappeler qu’il est possible d’imaginer une autre télévision publique. Sur le fond, mes propositions viendront, à l’approche de l’ouverture officielle des candidatures, liée sans doute plus au calendrier judiciaire, qu’au timing prévu par les textes , début 2015.
Mais je l’ai déjà écrit ici, c’est la gouvernance qui devra être réformée. Transparence dans les décisions, remise en place du paritarisme entre direction et syndicats, sanctions contre des cadres qui s’éloigneraient de l’exemplarité, respect des textes internes et des lois (discrimination de tous ordres, code du travail bafoué, dilapidation de l’argent public, etc…).
Ma candidature n’a pas pour but de saisir le pouvoir comme une finalité mais bien d’en faire un moteur pour que la machine retrouve ses rails et avance pour lui redonner de sa superbe. Pas pour partager entre quelques-uns un pouvoir qui rend immobile, tout en traitant les opposants d’archaïques.
Au fil des mois qui me rapprochent de la campagne officielle, sachez que je travaille avec mon entourage, autour de l’élaboration du projet stratégique que me demandera le CSA pour valider ma candidature. Il y sera question d’information, de programmes, mais aussi des finances, d’emploi, de stratégie pour le numérique, de dialogue social et de réforme des instances représentatives du personnel, dans le respect de la loi qui s’impose à toutes et à tous.
En attendant continuez à suivre ce blog, bientôt au quotidien, je vais vous parler des coulisses d’une entreprise qui a perdu le nord. Ici, en vente libre je propose quelques boussoles.
Celui tendu entre deux inégalités par Funambule , cette CDD anonyme qui, dans Télérama, avait crié son dégoût pour une entreprise qui abime ses précaires.
Cette société c’est France Télévisions . Et Funambule est devenue le symbole des contrats à durée déterminée, victimes depuis des années d’un plan social sourd, aveugle mais qui ne doit pas rendre muet.
Certains sont allés aux prud’hommes, pour des procès gagnés pour la plupart. Au bout du périple, des requalifications, pour d’autres un chèque comme point de non retour à la case travail. Après des années de bons et loyaux services, un jour, plus rien. Des contrats de plus en plus rares, des contrats de plus en plus courts, puis des jours ici où là, puis plus rien .
100, 200, 300 , contrats, dans les différentes rédactions de France 3, le plus souvent. Et d’un coup d’un seul, le vide. Le couperet social, la fin du parcours. Merci pour tout, mais il nous faut réduire la précarité .Comprenez par là, il nous faut réduire les précaires .Et France Télévisions depuis plus de deux ans, s’emploie à le faire avec un zèle détestable. Nombreux sont ceux qui ne travaillent plus pour l’entreprise, entre RSA et pôle emploi, quant aux autres ils ont des contrats qui ne correspondent pas à leur activité réelle, pour cause de nouvelles règles de temps de travail qui leurs sont plus que défavorables, parce que mal appliquées à leur endroit .
Mal traité, éjecté ,sous payé, où est le moindre des respects pour des salariés qui font le même travail que les titulaires.
CDD n’est pas un métier, c’est juste un statut, mais à France Télévisions c’est un fardeau.
Sans démagogie aucune, ni récupération déplacée, sachez qu’au quotidien, avec l’organisation syndicale dont je suis membre , nous n’avons de cesse de les défendre, pour que leurs droits soient respectés.Et nous ne sommes pas les seuls.
Nous sommes ( comme nous le faisons déjà ) prêts à les soutenir, si ils décident d’aller en justice, pour faire valoir leurs droits.
La précarité ne peut pas être un moyen de gestion, tant elle fragilise les précaires, jusqu’à devenir des « Kleenex », du jour au lendemain, parfois après une dizaine d’années de collaboration.
Souvent dans nos journaux, des reportages s’intéressent au désarroi des précaires. Pas la peine d’aller très loin, confrères et consœurs, regardez tout simplement autour de vous, dans vos rédactions, ils sont là, où plutôt il y’a peu, ils étaient encore là.
Inhumain, ce mot suffit pour moi à résumer, ce qui ne doit plus exister dans une entreprise et en particulier dans celle qui nous intéresse ici.
Si, dans quelques mois, je suis auditionné par le CSA, c’est un point que je n’oublierai pas de développer, pour que soient régularisés les nombreux salariés précaires, oubliés sur le bord du chemin. Avant qu’il ne soit trop tard, et pour beaucoup il est urgent d’agir .
Les fossoyeurs de l’intérieur – 8 juin 2014
Peut-être avez vous entendu parler du projet Info 2015. Pour faire simple c’est un projet de fusion des rédactions nationales de France 3 et de France 2 .Dans notre jargon les bleus ( couleur France 3 ) et les rouges ( couleur France 2) .
Ce projet initié par le directeur des rédactions sous la présidence de Rémy Pflimlin est massivement refusé par les journalistes de la rédaction parisienne de France 3.
Basé uniquement sur la maitrise des coûts, il nie toute autonomie éditoriale des deux rédactions , au profit d’une seule , celle de France 2.
Un projet qui nous dit-on s’inspire de Radio-Canada, de la RTBF , ou encore de la BBC.Seulement comparaison n’est pas raison puisque ces groupes audiovisuels ont fusionné leurs activités radio, télé, et numérique, alors qu’en la matière en France ce sont bien deux médias identiques qu’on voudrait rapprocher, fusionner avant la disparition de l’un des deux.
Un non sens éditorial au regard des identités des deux chaînes. France 2, chaine généraliste ,et France 3 chaine nationale à vocation majoritairement régionale. Avec ses défauts, certes , les journaux des bleus sont construits sur une triple logique « locale /régionale/nationale », le tout décliné entre 12H et 13H et entre 19H et 20 H. Des tranches qui ont su trouver leurs publics , avec des variations au fil du temps mais qui restent des moments privilégiés pour les téléspectateurs. Sans oublier bien sur le Grand soir 3, seul rendez vous d’information d’ 1 heure sur le service public, en dehors des émissions de débats.
Pendant ce temps là, en quête d’un access-prime time la grand-messe du 20 heures de France 2 , peine pour ne pas dire plus, à atteindre son objectif. Concurrencer le 20H de TF1.
Alors pourquoi fusionner deux rédactions plutôt que d’essayer de redéfinir des lignes éditoriales claires.
Mettre des moyens techniques en commun c’est déjà fait !
Uniformiser les matériels c’est déjà fait !
Rationaliser les organisations techniques c’est déjà fait !
Mais cela doit s’arrêter là.Les journalistes de ces deux rédactions doivent pouvoir ponctuellement travailler ensemble , mais pour leurs chaines respectives ,avec leurs angles ,leurs tons ,leurs écritures ,leurs styles .
Uniformiser le traitement de l’information serait à coup sur une défaite pour les rouges et les bleus.
Je défends le partage, et je m’oppose au pillage que veut mettre en place l’actuelle équipe dirigeante .Un partage entre les chaines, pour être plus fort, sur des évènements majeurs, c’est nécessaire dans le paysage concurrentiel actuel .Mais pour le reste respecter les identités de chaque rédaction est une question de survie, l’inverse serait une mise à mort consciente de l’information sur la 3. Elle fragiliserait l’ensemble du réseau et, de fait, aurait un impact économique définitif au regard des rentrées publicitaires majeures autour de la tranche régionale et nationale du 19/20.
Si ma candidature trouvait une fin heureuse, alors oui je mettrais fin à ce projet funeste d’INFO 2015.
Le CSA accuse réception de ma candidature – 4 juin 2014
Pas de réponse du Président du CSA à l’envoi de ma candidature, mais il en accuse réception. C’est déja ça !
Dites-moi où est le pouvoir ? – 2 juin 2014
Soyons clairs, il n’est pas question ici d’en appeler à l’interventionnisme des années Peyrefitte. Mais plutôt de dénoncer le « laisser aller » après le « laisser faire » .
Oui, France Télévisions est à la dérive .
Elle abîme des centaines de précaires, elle affaiblit ses salariés permanents, elle met en péril l’avenir de l’entreprise, elle pêche par manque de réelle stratégie, elle donne de multiples mauvais exemples en terme de diversité, d’égalité femmes/hommes, de dialogue social ,et de management plus brutal qu’autre chose.
Sans oublier , l’affaire qui touche ses anciens dirigeants comme les actuels. Bygmalion et les soupçons de favoritisme salissent l’image de notre entreprise où la définition du service public est pour moi associée à celle de l’exemplarité.
Alors cette missive sous forme de billet dans ce blog est un appel à l’aide .
Que fait le gouvernement en la matière ? Rien de plus que ce que nous dénoncions sous l’ère Sarkozy, affaiblir, oublier, nier ce que nous sommes.
Par un abandon de nouvelles solutions pour stabiliser France Télévisons financièrement.
Par un abandon au regard de la situation psychologique fragile dans laquelle se retrouve bon nombre de salariés, et de nombreux rapports l’attestent.
Par un abandon de ceux qui s’opposent à des projets funestes, que nous dénonçons et que je dénonce, comme la fusion des rédactions nationales de France 2 et de France 3.
Par un abandon de France 3, en confiant sans ambition une mission à Anne Brucy dont nous attendons toujours les conclusions, à l’heure d’ailleurs d’une possible réforme territoriale qui pourrait, pourquoi pas, toucher notre réseau régional.
Alors oui, Madame Filippetti, Messieurs Hollande et Valls , ceci est pour vous : un appel pour connaître enfin votre projet pour l’audiovisuel public, en général et pour France Télévisions, en particulier.
Certes le mandat de l’équipe actuelle va jusqu’au milieu de 2015 .
Certes vous avez d’autres chats à fouetter, perdus que vous êtes dans les profondeurs de l’impopularité et affaiblis encore un peu plus par des catastrophes électorales à répétition.
Mais pour autant un projet pour la télévision publique n’est pas accessoire , que ce soit pour nous salariés, journalistes techniciens et administratifs, mais aussi pour le public, téléspectateur assujettis ou non à la redevance.
Il est temps, ma candidature a aussi pour but de vous interpeller, voilà qui est fait.
Souvenir – 1er juin 2014
Comment ne pas ressentir un profond dégoût ces derniers jours ? A l’heure où l’affaire Bygmalion/UMP fait la « une » des journaux écrits et audiovisuels, une autre histoire se développe au fil de l’eau d’une instruction menée par le juge Van Ruymbeke.
Point commun Bygmalion mais au bout du dossier son autre client France Télévisions.
Des soupçons de favoritisme et des mises en examen à la clé. Au cœur du système l’équipe dirigeante de France Télévisions sous l’ère Carolis mais aussi l’actuelle présidence.
Un peu d’histoire. Aux belles heures de Carolis, autour de lui Damien Cuier, Camille Pascal, Bastien Millot, des copéistes de la première heure.
Automne 2008, quelques mois après que Jean-François Copé ait rendu son rapport sur la télé publique qui supprima la publicité à la demande du président Sarkozy, Bastien Millot prit l’air et monta Bygmalion… Mais pas pour rien puisqu’il engrangea des contrats avec son ancien employeur, sans appel d’offre, si on suit bien l’instruction.
Patrick de Carolis est remplacé par Rémy Pflimlin, directement nommé par le président de la République. Ben tiens…Et les contrats avec Bygmalion continuent jusqu’au cœur de l’année 2013…Certes moins juteux, certes moins nombreux mais quand même !
Alors, pourquoi ne pas avoir tout interrompu, si le soupçon frémissait dans nos locaux ?
De quoi en tout cas pour l’instant faire de l’ancien secrétaire général de France Télévisions et du président Pflimlin des témoins assistés. Mais surtout de nous jeter, nous salariés, dans un profond dégoût. Une crise morale à minima qui me fait, dans cette démarche de candidat à la présidence réclamer plusieurs choses.
Tout d’abord que nous parlions de ce volet Bygmalion /France Télévisions dans nos éditions d’information sur France 2 comme sur France 3. Que lorsqu’on évoque la partie Bygmalion/UMP, on rappelle que la petite entreprise de Bastien Millot est aussi dans le collimateur de la justice avec France Télévisions ! Que Patrick de Carolis ne soit plus à l’antenne tant que cette affaire n’est pas jugée. Et qu’enfin le président de France Télévisions prenne ses responsabilités et surtout se pose une question essentielle : peut-il encore diriger cette entreprise, alors que cette affaire le fragilise encore un peu plus, et surtout abime notre engagement de salariés au quotidien ?
Enfin que la tutelle arrête de regarder tout cela de loin, alors que sa seule action a été de recruter deux ancien dirigeants de France Télévisions en son sein. Un de l’équipe Carolis et récemment un de l’équipe Pflimlin.(voir précédent billet)
La présomption d’innocence prévaut bien sûr, mais il faut en finir avec cette crise morale. Nous devons être exemplaire par respect pour nos téléspectateurs .On ne peut pas commenter à longueur de journée les affaires des autres sans se regarder dans la glace avec fierté et amour-propre.
C’est aussi cela la nouvelle gouvernance que je propose dans ma démarche qui gêne de plus en plus en hauts lieux.
Depuis aujourd’hui les salariés de l’Aitv portent ce badge
pour que leur rédaction ne meure pas.
La rédaction de l’AITV est menacée depuis le 12 septembre 2013, date à laquelle la direction de l’information de France Télévisions a annoncé son intention de la supprimer puis, a inscrit sa disparition dans un plan de départs volontaires homologué par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi le 19 mai 2014.
La confusion des genres – 26 mai 2014
Aujourd’hui, l’ancien Secrétaire Général de France Télévisions prend ses fonctions au cabinet de notre ministre de tutelle. Et oui, dit comme cela, c’est déjà suffisant pour comprendre le trouble qui s’installe.
Après les années Carolis où tous les proches de Jean-Francois Copé ont fait un tour par notre entreprise. Alors même que Jean-François Copé, présidait à la même période, la commission éponyme pour enterrer la publicité sur le service public et nos ressources financières avec.
Voila que la gauche nous sert le même refrain de la confusion des genres.
Celui qui avait négocié pour France Télévisions le contrat d’objectifs et de moyens avec la tutelle, s’en va rejoindre l’actionnaire et certainement pas pour nous défendre …
Ce haut fonctionnaire, recalé de la présidence de Radio France, se retrouve donc maintenant casé au ministère Filippettien !
Pas de pot de départ pour ce monsieur, peu apprécié de votre serviteur (il me le rendait bien) lorsqu’il présidait le Comité d’Etablissement du Siège de France Télévisions avant d’être très occupé par l’instruction du juge Van Ruymbeke sur les soupçons de favoritisme qui salissent l’image de deux présidences de notre entreprise de service public.
Peut-être les ors de la République le protègeront des difficultés dans lesquelles il laisse l’entreprise qui l’avait fait puissant parmi les puissants.
Mais le pire n’est jamais sûr monsieur.
A bientôt sur ce blog et ailleurs …
Le Jour du premier jour – 22 mai 2014
Pour clore cette première journée, un premier merci.
Merci pour tous ces messages de soutien après l’annonce de ma candidature à la présidence de France Télévisions. Merci pour les SMS, les mails, et les « bravo Président » dans les couloirs d’un bateau ivre.
Pendant ce temps-là, ceux qui dirigent l’entreprise dissertaient sur cette candidature. Pourquoi, quel sens lui donner, jusqu’où ira-t-il et déjà pour quelques-uns comment le mettre hors d’état de nuire ?
Cette candidature serait-elle déjà dangereuse , le jour du premier jour ? Ou peut-être pire encore, faute de faire gagner un salarié, pourrait-elle empêcher la victoire de l’un des leurs. De ceux qui se partagent les postes, comme un butin dérobé à ceux qui font leurs fortunes ?
Peut-être est-ce déjà une première étape, les inquiéter, les faire douter …
Mais rien de tout ce que j’ai pu glaner aujourd’hui dans les couloirs de France Télévisions n’altèrera le plaisir ressenti en entendant vos encouragements, vos messages qui parlent d’un joli coup ou encore ceux qui disent se reconnaître dans ma tribune installant cette folle candidature.
Une belle journée en quelque sorte …