Lanceur d’alerte

Hier, la journée a été difficile. C’était jour de Comité Central d’Entreprise. Chaque organisation syndicale y va de son diagnostic, mais il est une affaire qui domine tout. Le volet France Télévisions de l’affaire Bygmalion.

Deux syndicats ont réclamé l’ouverture d’une enquête parlementaire, une autre considère cela comme irresponsable. A chacun son linge sale et à chacun de décider ou pas de le laver en famille. Mais une chose est sûre. La tutelle doit agir.

Respecter la présomption d’innocence, ne pas confondre témoin assisté et mise en examen, ne pas mélanger suspicion et instruction, tout cela est indiscutable. Mais ce qui secoue aujourd’hui France Télévisions n’est que le début, sans nul doute, d’un futur tsunami judiciaire, qui pourrait emporter au-delà de ses dirigeants, la totalité de l’entreprise.

Votre télévision publique est aujourd’hui menacée par plusieurs maux. Les intérêts croisés, les soupçons de détournement de fonds publics, les effets pervers de l’entreprise unique devenue entreprise inique, sans parler des nombreux dysfonctionnements coupables qui jettent les salariés dans un désarroi professionnel et psychologique inquiétants. Ma candidature s’inscrit dans cette seule volonté de défendre la télévision publique, parce que ses salariés en valent tous la peine.

Ce sont des erreurs stratégiques, des sales coups politiques, et si la justice l’écrit, des fautes graves et condamnables, qui nous rapprochent aujourd’hui du mur de la honte.

A cet instant, solennellement, je pense qu’il est utile de demander que tout cela cesse. Il est utile de demander que quelqu’un siffle la fin de la triste récréation, pour que notre entreprise retrouve des équilibres nécessaires et une inévitable sérénité. Je veux bien accepter d’avoir tort à court et moyen terme. Nous en reparlerons ici, bientôt .

Je ne sais pas jusqu’où ira ma démarche, cette candidature à la présidence, mais si au moins mes mots sont des alertes, alors j’ai déjà marqué des points.