Dites-moi où est le pouvoir ?

Soyons clairs , il n’est pas question ici d’en appeler à l’interventionnisme des années Peyrefitte. Mais plutôt de dénoncer le « laisser aller » après le « laisser faire » .

Oui, France Télévisions est à la dérive .

Elle abîme des centaines de précaires , elle affaiblit ses salariés permanents, elle met en péril l’avenir de l’entreprise, elle pêche par manque de réelle stratégie , elle donne de multiples mauvais exemples en terme de diversité, d’égalité femmes/hommes , de dialogue social ,et de management plus brutal qu’autre chose .

Sans oublier , l’affaire qui touche ses anciens dirigeants comme les actuels. Bygmalion et les soupçons de favoritisme salissent l’image de notre entreprise où la définition du service public est pour moi associée à celle de l’exemplarité .

Alors cette missive sous forme de billet dans ce blog est un appel à l’aide .

Que fait le gouvernement en la matière ? Rien de plus que ce que nous dénoncions sous l’ère Sarkozy, affaiblir, oublier, nier ce que nous sommes .

Par un abandon de nouvelles solutions pour stabiliser  France Télévisons financièrement .

Par un abandon au regard de la situation psychologique fragile dans laquelle se retrouve bon nombre de salariés, et de nombreux rapports l’attestent .

Par un abandon de ceux qui s’opposent à des projets funestes, que nous dénonçons et que je dénonce, comme la fusion des rédactions nationales de France 2 et de France 3.

Par un abandon de France 3, en confiant sans ambition une mission à Anne Brucy dont nous attendons toujours les conclusions, à l’heure d’ailleurs d’une possible réforme territoriale qui pourrait, pourquoi pas, toucher notre réseau régional .

Alors oui, Madame Filippetti, Messieurs Hollande et Valls , ceci est pour vous : un appel pour connaître enfin votre projet pour l’audiovisuel public, en général et pour France Télévisions, en particulier .

Certes le mandat de l’équipe actuelle va jusqu’au milieu de 2015 .
Certes vous avez d’autres chats à fouetter, perdus que vous êtes dans les profondeurs de l’impopularité et affaiblis encore un peu plus par des catastrophes électorales à répétition .

Mais pour autant un projet pour la télévision publique n’est pas accessoire , que ce soit pour nous salariés, journalistes techniciens et administratifs, mais aussi pour le public, téléspectateur assujettis ou non à la redevance .

Il est temps, ma candidature a aussi pour but de vous interpeller, voilà qui est fait .