Le retour du candidat des salariés

Mis en avant

Juillet 2020… A la surprise générale , je me présentais devant les sages du CSA pour être auditionné. Un affront disait-on dans les coulisses de France Télévisions située Esplanade Henri de France… Pas encore rebaptisée maison Elkabbach… Un affront pour la présidente sortante que de voir un représentant syndical défier son pouvoir devant la grande autorité qui allait désigner pour 5 ans le nouveau capitaine d’un des navires de l’audiovisuel public. Comment pouvait-on autoriser un simple salarié à présenter un projet pour son entreprise ? En creux comment laisser publiquement s’exprimer un adversaire de la politique menée depuis 2015 , après une nomination opaque orchestrée alors par le président du CSA et qui verra Delphine Ernotte l’emporter…sans qu’on sache d’ailleurs qu’elle était candidate et avec quel projet. Mais ne remuons pas ce couteau dans la plaie de l’absence de transparence au plus haut niveau de l’état.

Juillet 2020 disais-je… Une heure publique, puis une heure en off devant les membres du CSA . Sérieux, professionnels, ils avaient tous lu mon projet . Une audition sans doute jouée d’avance mais honnête, et en particulier un comportement exemplaire de son président Roch-Olivier Maistre. Mais au delà des médailles ici décernées le plus important était de pouvoir développer mes idées et celle de l’organisation syndicale que je représentais , le Syndicat National des Journalistes. Vous pouvez retrouver le projet de l’époque sur ce blog .https://wordpress.com/post/moipresidentdefrancetelevisions.org/2413

Si j’écris ces quelques lignes c’est pour officiellement lancer ma campagne pour 2025, à quarante huit heures des annonces que compte faire la présidente actuelle devant les élus du Comité Social et Economique Central. 200 millions d’euros d’économie à préciser, une renégociation de l’accord collectif en particulier sur les métiers, et une réduction de la masse salariale qui passera sans doute par une politique ambitieuse de non remplacement des départs naturels. On ne parle pas à cette heure de plan social, nous verrons bien. Son mot clé : productivité… Cela passera donc sans doute par des polycompétences … Des salariés « Rémi Bricka » ou « Shiva » qui existent déjà à quelques endroits et qui n’en peuvent déjà plus. Mais peu importe , la présidente avance, dit elle vers son 3ème mandat en continuant à donner des gages à la tutelle. La nouvelle s’appelle Rachida Dati, qui comme ses prédécesseurs parlent de synergie, de fusion, de regroupement …Le bla-bla des prises de fonction entendu déjà à l’époque de Madame Nyssen, de Monsieur Riester, de Madame Bachelot puis de Madame Abdul-Malak…Ce qui est sur c’est qu’après le coup dur asséné à la rédaction parisienne avec la suppression des éditions nationales de France 3, c’est au tour du réseau régional d’être dans le viseur avec la fusion annoncée France3/France Bleu. Des regroupement qui sont des rétrécissements de l’offre de service public.. Et c’est pathétique à la fois pour nous salariés mais aussi et surtout pour le public.et l’information que nous lui livrons chaque jour …J’aurai l’occasion de développer tous ces thèmes très bientôt ici …Alors à très vite…

Une candidature confinée

Je suis candidat à la Présidence de France Télévisions.Bien sûr cela est anecdotique , mais doit -on pour autant tout mettre sous cloche ? 

En pleine pandémie, nous sommes toutes et tous dans des situations différentes. Confinés avec vos enfants scolarisés , en télétravail , ou sur vos terrains de compétences respectives. Avant tout évidemment , un hommage appuyé à celles et ceux qui luttent pour soigner, sauver des vies, trop souvent oubliés par ceux qui nous dirigent. La santé n’est pas une marchandise, ni un mathématique regard sur le  nombre de lits ! On le voit bien tristement aujourd’hui , ces politiques étaient des impasses . Et même si l’actuel Président de la République nous dit que rien ne sera plus comme avant, en attendant le mal est fait.

Je pense aussi à mes consœurs, confrères et collègues de France Télévisions, qui ont comme moi cette mission de Service Public chevillée au corps .Informer oui c’est notre mission , mais celle de notre employeur est aussi de nous protéger.Sans polémiquer outre mesure, nous avons ,avec l’organisation syndicale à laquelle j’appartiens  (Syndicat National des journalistes), demandé que toutes les précautions possibles soient prises pour les salariés du groupe . Et à cet instant le compte n’y est pas. Certes c’est particulièrement compliqué à gérer, à l’instar d’un gouvernement qui aujourd’hui semble changer de pied chaque jour. Mais informer le public ne pourra se faire au prix de notre santé .Les choses s’améliorent , ici ou là .Nous essayons de nous faire entendre en proposant des systèmes de collaboration sans contact entre salariés ( montage, mixage), mais pour le reportage cela reste très difficile à adapter. Quid des masques en reportage ? Mais qui en a d’ailleurs , surtout quand on entend les plaintes justifiées du personnel soignant ?Enfin on avance comme on peut , en espérant pouvoir continuer notre travail de la manière la moins dégradée qui soit, mais en conciliant cela avec notre santé. Nos téléspectateurs ont besoin de cette information et la question qui nous traverse est simple ! Risquons-nous de contaminer par notre activité , risquons-nous  aussi d’être contaminés en faisant notre travail et ainsi de suite ?

Lorsque j’écrivais au début qu’on ne peut pas tout mettre sous cloche, vous l’avez compris je reste candidat à la présidence de France Télévisions. Le dépôt qui se fera par mail , Covid-19 oblige, est prévu me concernant dans les prochains jours. Nous verrons par la suite si le Conseil supérieur de l’Audiovisuel change ou non le calendrier , mais à cet instant précis , tout reste installé comme prévu.Fin de l’envoi des projets le 2 avril , auditions autour du 20 avril , et décision le 5 mai au maximum.

Je suis prêt , et vous en saurez plus ici ces prochains jours , le temps de finaliser contenu et mise en page, et je pourrais alors publier des éléments de ce programme, comme je l’avais fait il y’a 5 ans déjà.

 

A très vite alors , et soyez toutes et tous très prudents et vigilants. Restons chez nous tant que cela est possible.Ce sont les quelques exceptions qui confirment cette règle de notre vivre ensemble, pendant cette crise sanitaire .