Une candidature confinée

Je suis candidat à la Présidence de France Télévisions.Bien sûr cela est anecdotique , mais doit -on pour autant tout mettre sous cloche ? 

En pleine pandémie, nous sommes toutes et tous dans des situations différentes. Confinés avec vos enfants scolarisés , en télétravail , ou sur vos terrains de compétences respectives. Avant tout évidemment , un hommage appuyé à celles et ceux qui luttent pour soigner, sauver des vies, trop souvent oubliés par ceux qui nous dirigent. La santé n’est pas une marchandise, ni un mathématique regard sur le  nombre de lits ! On le voit bien tristement aujourd’hui , ces politiques étaient des impasses . Et même si l’actuel Président de la République nous dit que rien ne sera plus comme avant, en attendant le mal est fait.

Je pense aussi à mes consœurs, confrères et collègues de France Télévisions, qui ont comme moi cette mission de Service Public chevillée au corps .Informer oui c’est notre mission , mais celle de notre employeur est aussi de nous protéger.Sans polémiquer outre mesure, nous avons ,avec l’organisation syndicale à laquelle j’appartiens  (Syndicat National des journalistes), demandé que toutes les précautions possibles soient prises pour les salariés du groupe . Et à cet instant le compte n’y est pas. Certes c’est particulièrement compliqué à gérer, à l’instar d’un gouvernement qui aujourd’hui semble changer de pied chaque jour. Mais informer le public ne pourra se faire au prix de notre santé .Les choses s’améliorent , ici ou là .Nous essayons de nous faire entendre en proposant des systèmes de collaboration sans contact entre salariés ( montage, mixage), mais pour le reportage cela reste très difficile à adapter. Quid des masques en reportage ? Mais qui en a d’ailleurs , surtout quand on entend les plaintes justifiées du personnel soignant ?Enfin on avance comme on peut , en espérant pouvoir continuer notre travail de la manière la moins dégradée qui soit, mais en conciliant cela avec notre santé. Nos téléspectateurs ont besoin de cette information et la question qui nous traverse est simple ! Risquons-nous de contaminer par notre activité , risquons-nous  aussi d’être contaminés en faisant notre travail et ainsi de suite ?

Lorsque j’écrivais au début qu’on ne peut pas tout mettre sous cloche, vous l’avez compris je reste candidat à la présidence de France Télévisions. Le dépôt qui se fera par mail , Covid-19 oblige, est prévu me concernant dans les prochains jours. Nous verrons par la suite si le Conseil supérieur de l’Audiovisuel change ou non le calendrier , mais à cet instant précis , tout reste installé comme prévu.Fin de l’envoi des projets le 2 avril , auditions autour du 20 avril , et décision le 5 mai au maximum.

Je suis prêt , et vous en saurez plus ici ces prochains jours , le temps de finaliser contenu et mise en page, et je pourrais alors publier des éléments de ce programme, comme je l’avais fait il y’a 5 ans déjà.

 

A très vite alors , et soyez toutes et tous très prudents et vigilants. Restons chez nous tant que cela est possible.Ce sont les quelques exceptions qui confirment cette règle de notre vivre ensemble, pendant cette crise sanitaire .

Un cliché pour un candidat (19)

 

En cette veille de week-end, respirons un peu. Le CSA m’attend sympathiquement lundi matin pour réceptionner mon dossier de candidature. Comme je n’aime pas être seul face à l’adversité de ce moment solennel, mes amis du Syndicat des Journalistes viendront me soutenir. Pas une manif, non, je rassure les autorités. Pas de trouble à l’ordre public en perspective. Ce sera plutôt un trouble dans la télévision publique. L’actionnaire impose aux candidats le carcan du rapport Schwartz. Comme si cette procédure était un casting pour celui ou celle qui saurait le mieux recopier avec style une feuille de route pour les 5 ans à venir. Ce même actionnaire incapable d’ailleurs de proposer une quelconque stabilité budgétaire au groupe France Télévisions. Fleur Pellerin dit vouloir du « mieux »,  pendant que les ministres Michel Sapin et Emmanuel Macron crient au fond de la salle, « oui mais avec moins d’argent ». Des injonctions contradictoires depuis des lustres, et des réformes sans cap depuis des années jalonnent l’histoire de France Télévisions. Les préconisations schwartziennes font peur en interne, et personne n’a besoin de cela. La direction actuelle demande de la stabilité pour garder sa place, mais moi je défends une autre ligne. Ce sont les salariés qui ont besoin d’une pause. Ils sont prêts à avancer , à bouger, mais sans boussole depuis près de 10 ans, même le nord s’est perdu. Que les candidats qui se présenteront devant le CSA n’oublient pas cette dimension. Moi je ne pense qu’à cela. La campagne tee-shirt elle, suit son cours, destination France 3 Bordeaux en force, après Muriel et Yannick, c’est aujourd’hui un troisième soutien !

Merci Bernard !!!

Merci Bernard !!!