Recours toujours

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J’ai été tenté de tout arrêter… Et puis des messages amis m’ont encouragé à ne pas lâcher prise.. C’est pourquoi hier j’ai décidé de porter mes requêtes auprès de deux juridictions, le tribunal administratif de Paris et le Conseil d’Etat. Ma demande est simple, faire reconnaitre que j’ai été évincé de manière abusive par l’ARCOM de la procédure pour accéder à la présidence de France Télévisions.

Voilà ce que j’ai envoyé aux deux juridictions. Un argumentaire honnête qui laisse même la porte entrouverte à un bug informatique à la réception de mon envoi de dossier à l’ARCOM le 18 avril dernier.

J’ai été candidat à la présidence de France Télévisions, en envoyant mon dossier par voie électronique, comme cela est prévu dans la procédure contrôlée par l’ARCOM.

La date limite était le 18 avril à 12H. J’ai envoyé mon dossier complet le 18 avril à 10H10. Suivi d’un accusé de réception, précisant que l’ARCOM avait bien reçu mes 4 pièces jointes, sans me préciser le quelconque problème.

Les 4 pièces jointes étant : CV, projet stratégique, déclaration sur l’honneur, et lettre de motivation.

Le 30 avril , je reçois un courrier de l’Arcom , précisant que mon dossier n’est pas recevable pour défaut de document (attestation sur l’honneur).

J’ai fait un recours gracieux en renvoyant à l’ARCOM, mon dossier tel qu’envoyé le 18 avril à 10H10.

Même réponse le 7 mai dernier, et refus donc de prendre en compte de mon dossier me refusant ainsi l’accès à l’audition devant cette autorité qui décide de qui sera président ou présidente de France Télévisions.

Cette décision est inacceptable, puisque même si un bug était intervenu dans mon envoi , l’ARCOM aurait pu dans les délais réclamer que je le renvoie. Sachant que mon dossier était complet dès le premier envoi.

C’est pourquoi j’ai décidé en référé de déposer ce recours, pour que l’ARCOM revienne sur sa décision, étudie pleinement mon dossier et me permette ainsi d’être auditionné dans le cadre de sa procédure pour la présidence de France Télévisions.

C’est donc en ces termes que j’ai décidé là aussi de résister. Je ne veux pas croire en la volonté politique de m’écarter ainsi. Pourquoi aurais-je oublié d’envoyer un document alors que je savais cela important dans la procédure ? Pourquoi l’ARCOM n’a pas, lors du recours gracieux, pris en compte ma bonne foi dans cette affaire. Surtout quand elle a validé une candidature qui ne répond pas aux critères requis. J’attends de savoir si ces recours sont recevables par les deux juridictions contactées . Je vous tiens au courant…Et merci de tous les soutiens reçus ici ou ailleurs !!!!

Le mépris de classe

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A cet instant précis, l’Arcom rejette définitivement mon recours. Ma candidature à la présidence de France Télévisions a été jugée irrecevable pour défaut de document. La blague … J’ai depuis, renvoyé mon dossier tel que je l’avais envoyé le 18 avril dernier à 10H10. Soit 1H50 avant la dead-line prévue pour candidater. Dans la foulée un accusé de réception qui précise que mon dossier a bien été reçu avec ses 4 fichiers joints. Le projet stratégique, une déclaration sur l’honneur autour d’absence de conflits d’intérêts en cas de nomination, un CV, et une lettre de motivation. Tout y était , preuve à l’appui, mais non l’ARCOM sans politesse aucune ne tiendra pas compte de ce recours et donc m’écarte soit pour un bug, soit par mépris de classe. Je ne suis pas mauvais joueur, mais comment comprendre que je ne sois pas sélectionné pour les auditions qui commence la semaine prochaine entre les 12 et 13 mai ?

Pourquoi serais-je en train de mentir sur un fichier manquant alors que je l’ai adressé, et que je fais œuvre de transparence depuis le début ? Pourquoi l’ARCOM ne m’a pas prévenu immédiatement qu’il manquait éventuellement un document alors qu’entre la date limite et mon envoi il s’est écoulé 1H50 ? Comment comprendre que je sois évincé alors qu’on sait d’ores et déjà qu’une candidate retenue ne répond pas aux critères légaux, concernant l’âge limite pour être à la tête de France Télévisions ? Cette raison aurait été recevable me concernant également, mais là non , on invente une raison et surtout l’autorité ne revient pas sur son erreur.

Sans doute que son président n’aime pas les représentants syndicaux, à l’instar de son passage à France Télévisions, lorsqu’il présidait entre autre les comités d’établissement où je siégeais régulièrement . Sans doute qu’entre eux ces gens s’autorisent, tel le pouce baissé de Jules César, à écarter tel ou tel ..Une condamnation à mort sociale décidée en toute opacité.

Et puisque je parle d’opacité, quelques mots… Comment se fait-il que les dossiers des candidats se retrouvent dans la presse, avant les auditions ? Alors que la procédure est fermée de chez fermée, voilà que plusieurs médias ont publié des articles évoquant les projets des candidats. Moi j’ai publié le mien donc pas de souci , mais les autres ? L’Arcom soucieuse du respect de la procédure me concernant (je l’ai respecté) ne l’est plus pour la confidentialité des dossiers ? Plus que surprenant, déroutant même …

Mon recours vient de recevoir sa réponse, ce vendredi. Il aurait été étudié le 7 mai dernier et la sentence est là même. Candidature irrecevable…Je ne suis même pas surpris. Toute cette procédure est opaque à souhait et quel que soit le résultat je suis déjà tourné vers l’avenir.

Mon projet stratégique s’appelle , Résister, réparer, renforcer , et il sera toujours de rigueur dans quelques jours, quand la fumée blanche sera d’actualité avant la fin mai. A la différence des candidats de passage, moi je travaille à France Télévisions. De l’intérieur, je peux vous décrire les dégâts des politiques successives au sein du groupe. Et je vais continuer à le faire, rassurez vous.

L’Arcom et son président, ont tardé à lancer la procédure, au regard d’une possible holding qui continue d’être une menace pour tous les salariés de l’audiovisuel public. Si par hasard, elle était votée, ces prochains mois, l’heureuse élue ne sera présidente que pour quelques mois encore.. Ce simulacre de procédure sera alors derrière nous et pour moi il ne restera qu’une seule expression pour la résumer : du mépris de classe …

Mon projet pour France Télévisions -2025-2030

Comme promis ces derniers jours sur mes réseaux sociaux, voilà le moment nécessaire à la totale transparence. Je publie donc aujourd’hui mon projet stratégique pour France Télévisions. Alors que nous sommes à quelques jours de la publication par l’ARCOM de la listes des heureux élus qui seront auditionnés pour accéder à la tête de l’entreprise . J’avais déjà fait connaitre le titre de ce projet : Résister-Réparer-Renforcer. Nous y voilà… Ce projet n’est pas prétentieux mais il a une ambition . Celle de répondre à la fois à notre mission de Service Public, tout en respectant ceux qui font vivre l’entreprise. Une réforme de la gouvernance, de ses pratiques, des relations entre dirigeants et salariés.. Mais ce projet c’est aussi un nouveau contrat à établir entre les tutelles et la direction de l’entreprise. Je n’aspire pas à devenir un vassal, un exécutant, un jeton de présence ..Une telle entreprise doit arrêter de souffrir…à tous les niveaux… Au plaisir de vos retours, bonne lecture …

ARCOM , un manque de transparence

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Depuis hier, nous connaissons donc le modus operandi du renouvellement de la présidence de France Télévisions. https://www.arcom.fr/presse/presidence-de-france-televisions-procedure-de-nomination Au plus tard le 22 mai prochain, France Télévisions connaitra sa nouvelle patronne ou son nouveau patron. Pour 5 ans ou presque …L’ARCOM , l’autorité de régulation , maître d’œuvre de cette opération a changé les règles. Et c’est de cela dont je vais vous parler. Déjà elle a tardé à publier ce calendrier pour des raisons obscures et politiquement discutables .L’épée de Damoclès au dessus du futur nommé , c’est bien évidemment la constitution ou pas d’une holding de l’audiovisuel public. Proposition de loi , arlésienne parlementaire, qui devait être au programme de l’Assemblée Nationale le 7 avril prochain. Mais à Matignon , on dit en off à la ministre de la culture que ce texte ne sera discuté que si elle trouvait une majorité pour le voter. Et sans le Rassemblement National ce texte ne passera pas , et le premier ministre ne veut pas avoir à gérer cela…Donc à priori la holding s’éloigne, mais elle pèse sur la campagne pour la présidence de France Télévisions. Pour plusieurs raisons , déjà parce que cela chamboulerait tous les équilibres des entreprises concernées , mais surtout parce que cela écourterait le mandat de l’heureuse élue ou futur PDG du plus grand groupe audiovisuel d’Europe. Si la holding intervient entre maintenant et 2030, plus de président de Radio France ou de France Télévisions , mais des directeurs généraux.. Voilà donc dans quel contexte politico-médiatique se déroulera cette campagne flash. Sans débat public, sans publicité autour des candidats , un recul au regard de la dernière campagne en 2020.

L’ARCOM ex -CSA opère cette année un retour en arrière , destination l’opacité. Un exemple , celui des auditions. Il y’a 5 ans , les auditions étaient diffusées en direct et les programmes des candidats disponibles sur le site du CSA au même moment. Là rien… Auditions enregistrées mais diffusées à posteriori et programmes rendus publics après le choix du vainqueur.. Quelle farce !!! A croire que tout est joué d’avance. Mais peu importe ..Je reste fidèle à mes deux précédentes candidatures. Et même si l’ARCOM ne retient pas mon dossier, rien ne doit m’empêcher d’ouvrir le débat sur ce que doit être l’entreprise qui m’emploie. A l’heure où je rédige mon projet stratégique ,utile pour être sélectionné par l’ARCOM, je repense à ce que j’ai pu dire en 2020 devant le CSA, qui m’avait fait l’honneur de m’auditionner. Je ne suis pas le président des salariés, mais sortir du rang pour les défendre c’est mon credo, aidé en cela par le Syndicat National des Journalistes (SNJ) qui soutient ma démarche comme les années précédentes.

J’ai récemment dans une tribune publiée par Médiapart, donné la philosophie de ma démarche .https://blogs.mediapart.fr/serge-cimino/blog/200225/france-televisions-un-projet-pour-reparer

Voilà ce qui me guide , pour défendre mon regard sur ce que doit être un service public. Exemplaire à minima …

Le retour du candidat des salariés

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Juillet 2020… A la surprise générale , je me présentais devant les sages du CSA pour être auditionné. Un affront disait-on dans les coulisses de France Télévisions située Esplanade Henri de France… Pas encore rebaptisée maison Elkabbach… Un affront pour la présidente sortante que de voir un représentant syndical défier son pouvoir devant la grande autorité qui allait désigner pour 5 ans le nouveau capitaine d’un des navires de l’audiovisuel public. Comment pouvait-on autoriser un simple salarié à présenter un projet pour son entreprise ? En creux comment laisser publiquement s’exprimer un adversaire de la politique menée depuis 2015 , après une nomination opaque orchestrée alors par le président du CSA et qui verra Delphine Ernotte l’emporter…sans qu’on sache d’ailleurs qu’elle était candidate et avec quel projet. Mais ne remuons pas ce couteau dans la plaie de l’absence de transparence au plus haut niveau de l’état.

Juillet 2020 disais-je… Une heure publique, puis une heure en off devant les membres du CSA . Sérieux, professionnels, ils avaient tous lu mon projet . Une audition sans doute jouée d’avance mais honnête, et en particulier un comportement exemplaire de son président Roch-Olivier Maistre. Mais au delà des médailles ici décernées le plus important était de pouvoir développer mes idées et celle de l’organisation syndicale que je représentais , le Syndicat National des Journalistes. Vous pouvez retrouver le projet de l’époque sur ce blog .https://wordpress.com/post/moipresidentdefrancetelevisions.org/2413

Si j’écris ces quelques lignes c’est pour officiellement lancer ma campagne pour 2025, à quarante huit heures des annonces que compte faire la présidente actuelle devant les élus du Comité Social et Economique Central. 200 millions d’euros d’économie à préciser, une renégociation de l’accord collectif en particulier sur les métiers, et une réduction de la masse salariale qui passera sans doute par une politique ambitieuse de non remplacement des départs naturels. On ne parle pas à cette heure de plan social, nous verrons bien. Son mot clé : productivité… Cela passera donc sans doute par des polycompétences … Des salariés « Rémi Bricka » ou « Shiva » qui existent déjà à quelques endroits et qui n’en peuvent déjà plus. Mais peu importe , la présidente avance, dit elle vers son 3ème mandat en continuant à donner des gages à la tutelle. La nouvelle s’appelle Rachida Dati, qui comme ses prédécesseurs parlent de synergie, de fusion, de regroupement …Le bla-bla des prises de fonction entendu déjà à l’époque de Madame Nyssen, de Monsieur Riester, de Madame Bachelot puis de Madame Abdul-Malak…Ce qui est sur c’est qu’après le coup dur asséné à la rédaction parisienne avec la suppression des éditions nationales de France 3, c’est au tour du réseau régional d’être dans le viseur avec la fusion annoncée France3/France Bleu. Des regroupement qui sont des rétrécissements de l’offre de service public.. Et c’est pathétique à la fois pour nous salariés mais aussi et surtout pour le public.et l’information que nous lui livrons chaque jour …J’aurai l’occasion de développer tous ces thèmes très bientôt ici …Alors à très vite…

Après la bataille…

Au début de cette semaine , se sont déroulées les auditions devant le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

8 candidats, dont votre serviteur . Présentation des projets stratégiques, questions, réponses diffusées sur le site du CSA, pour la partie publique. 1 heure chacun, avant un huis clos qui restera clos, même ici . Une heure maxi encore, conformément à ce que demandait le Conseil Constitutionnel, précisant que tout ne pouvait pas être public.Peu importe, l’exercice de transparence est une réussite. Rien à voir avec le millésime 2015, opaque à souhait. De la transparence et du respect . Voilà mon résumé du décorum, parce que oui, le CSA a été respectueux de ma candidature. Au fil de l’eau et jusqu’à ce coup de fil mercredi soir  du président Roch-Olivier Maistre. Un appel court pour m’annoncer que le CSA s’était prononcé en faveur de la candidature de Delphine Ernotte. Mais au delà , l’échange n’était pas que poli, laissant entendre que les messages que je portais avaient bien leur place dans ce débat autour de la télévision publique et de la gestion du groupe France Télévisions. Je ne sais pas si cela veut dire qu’ils seront entendus, mais en tout cas ils ont été reçus et qui sait transmis ! Des messages que je porte depuis des années au sein de mon entreprise, et que la présidente sortante et future, connait parfaitement ! Alors pourquoi imaginer que cela changera ? L’espoir sans doute que ce deuxième mandat soit différent du premier ! Et le croire …Cette audition est pour moi et ceux qui me soutiennent la fin d’un processus. Porter à la connaissance du plus grand nombre qu’une autre manière de diriger existe. Exemplaire, éthique, transparente, avec la justice sociale et l’égalité entre salariés, comme moteur. Devant les Sages du CSA voilà comment j’ai commencé mon audition ;

« Vouloir diriger une entreprise comme France Télévisions, s’est inscrit pour les 7 candidats précédents dans le cadre de l’ordre établi ! Aucune remise en question réelle des trajectoires budgétaires et d’emploi, respect parfait  des injonctions contradictoires des tutelles et malgré des propositions parfois audacieuses, je considère qu’il manque une dimension dans ces positionnements ! Celle d’une vision politique ! Nous avons des missions de Service Public et nous ne devons jamais l‘oublier ! Une vision politique ce n’est pas dire je suis de gauche, je suis de droite , je suis en même temps ! Non c’est avoir un regard sur la société, sur le vivre ensemble ! Refuser toute discrimination, défendre la justice sociale, lutter contre toutes les formes de harcèlement, être un militant des égalités, et intégrer tout cela dans une vision pour une entreprise qui informe, cultive, divertit ! »

Ensuite j’ai déroulé  Mon projet pour France Télévisions 

Je savais que j’allais surprendre, parce qu’atypique. Et le but est atteint ! Porter au plus haut, nos propositions pour une autre manière de penser et de conduire une entreprise. Maintenant, il va falloir préparer la rentrée. Défendre une fois de plus les salariés contre des transformations qui abîment. Se transformer est nécessaire, mais pas contre les intéressés. Il faut aller chercher l’adhésion. Mais comment faire adhérer des salariés à qui on explique qu’ils ne sont pas concernés par demain, pas assez agiles, dépassés , enfants de la vieille bonne télé…Et pas assez 2.0… Tout cela est faux, et ces arguments n’ont qu’un seul but. Choisir ceux avec qui une réforme serait plus simple à mener, sans résistance, sans revendication, et surtout sans proposer d’autres chemins…

J’ai essayé de dire tout cela pendant l’heure publique. Un exposé qui a touché beaucoup de monde en interne et en externe, je l’ai constaté en parcourant les  réseaux sociaux. J’en profite avant quelques vacances pour remercier le Syndicat national des journalistes qui m’a soutenu cette fois encore comme en 2015. Mais aussi tous ceux qui ont toujours été là, convaincus que je pouvais défendre notre vision commune. Je suis fier d’avoir été leur porte-drapeau, leur mégaphone, au milieu de celles et ceux qui ne pensent pas aux salariés, mais à leur carrière, sans se retourner.

A bientôt, ici ou ailleurs !!!

 

Mon projet pour France Télévisions

Depuis ce matin, tous les prétendants au poste sont connus du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.Projets envoyés certes, mais nous ne connaissons pas encore la liste officielle des candidats.Moi, vous le savez je le suis depuis plusieurs mois, puisque j’avais envoyé mon dossier avant la première date limite instaurée avant la crise sanitaire.J’ai décidé de ne pas modifier le projet puisque la règle de départ était pour moi l’objectif fixé. Aujourd’hui j’ai décidé de ne pas attendre que le CSA publie la liste des candidats retenus et les stratégies qui vont avec.Si je suis auditionné, les Sages publieront sans doute ce document, mais dans le cas contraire ce n’est pas prévu.  Alors je devance l’échéance en rendant public ce projet stratégique élaboré avec mes camarades du Syndicat National des Journalistes. Un projet pour défendre nos missions de Service Public,pour retrouver du commun et du collectif. Peut-être que cela ouvrira un débat, en attendant de connaître les intentions des autres, à part celle de devenir Président ou Présidente, et pour la sortante d’obtenir un deuxième mandat.

A suivre ces prochains jours donc…Vous connaîtrez avant fin juillet la décision du CSA. Ce sera pour moi de toutes façons  la fin de ce parcours de candidat. Après…

Bonne lecture et merci du soutien que j’ai pu recevoir ici et là…

 

Mon projet pour France Télévisions

Toujours penser à demain..

Bien sûr que ce titre m’est venu comme une obligation psychologique ! Le moment est critique rien qu’en écoutant les SOS des professions de santé ! Vous rendez vous compte de cette phrase ? Le SOS des professions de santé ! Déjà entendu en période de crise sociale, mais là en pleine crise sanitaire c’est beaucoup plus grave encore, effrayant même. Comparaison n’est pas raison, mais cela me renvoie à l’un de mes souvenirs professionnels, au cœur de l’été 2003 et de la canicule. Des appels à l’aide d’une part et un ministre de la santé dans son jardin de l’autre…On parlait de l’isolement des plus faibles, des EHPAD démunis,et de professionnels de santé qui une fois de plus étaient en première ligne; Ceci est un peu caricatural, certes mais les points de convergences sont nombreux, 17 ans après…

Alors en écoutant, en regardant tout cela, je réfléchis aussi à ce que doit être ma profession au cœur de ces vagues d’incompréhension, de douleur, de panique et de déchirements. Je pense qu’il est important bien sûr d’informer, je l’ai déjà écrit ici. Mais comment ? C’est là qu’il faudra, tout au long de cette crise, retenir quelques leçons, et ne pas faire comme si tout était comme avant…Comme souvent, on ne retient pas grand chose des grandes crises, au regard du traitement journalistique. Je ne parle pas ici spécifiquement de France Télévisions, mais en général il est vrai que certains travers se retrouvent un peu partout, après avoir juré ne plus les reproduire, traumatisme après traumatisme. La situation est assez grave pour ne pas décréter, mais il n’est jamais trop tôt pour réclamer une réelle réflexion sur le traitement à l’antenne, d’une telle crise sanitaire, et des conséquences, à la fois pour ceux qui nous regardent mais aussi pour nous en interne au cœur des rédactions. Et souvent dans ce genre d’événements, les débats collectifs ne sont pas particulièrement encouragés par ceux qui nous dirigent….On verra après…Ce temps sera pourtant bientôt encore plus nécessaire, si nous entrons ce soir ou plus tard dans une nouvelle longue phase de confinement. A suivre ici donc, si mes réflexions vous intéressent.

En attendant une dernière information pour aujourd’hui. Demain j’envoie mon dossier de candidature au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Il  y sera bien sûr question d’éthique et de déontologie au cœur de l’information. En cadeau et en exclusivité ,le préambule de ce projet stratégique.

A bientôt

 

Préambule

Un autre monde…

Il y’a 6 ans je me lançais déjà dans cette aventure. Tout avait commencé par une tribune dans le journal Libération. Par la suite, tout au long des mois de campagne, une triste impression. Celle que la démarche d’un salarié briguant un tel poste, pour défendre ses idées et sa vision du Service Public, ne pouvait être sérieuse pour une bonne partie de la presse spécialisée. Mais au lieu de l’écrire, au lieu de critiquer même, il était à priori plus simple de taire la chose, de ne même pas faire le minimum, c’est à dire informer. Préciser juste que j’étais candidat! Surtout qu’en 2015 le président du CSA avait choisi l’opacité comme principe. On a évoqué le nombre de 33 candidats, alors qu’en fait encore aujourd’hui on ne sait pas réellement qui l’était ou pas, à part 5 ou 6, dont moi. J’étais seul sur le terrain de la totale transparence, en publiant sur ce blog déjà, mes éléments du projet définitif. Vous pouvez d’ailleurs le vérifier, car volontairement j’ai tout laissé en ligne !

Mais non, black out sur le clown, le journaliste de terrain,  le syndicaliste, le salarié, le gueux, qui ose défier les présidents qui veulent rester président en changeant juste d’entreprise. C’est ce message qu’une partie de la presse spécialisée me renvoyait à l’époque, et c’est totalement injuste, et surtout pas du tout professionnel !

5 ans plus tard , janvier 2020, j’apprends, alors que je suis en reportage pour les municipales à Grenoble, que Delphine Ernotte est candidate à un nouveau mandat. Pas une surprise ! Alors j’appelle mon contact à l’AFP, et fort logiquement il prend l’information en note et publie très rapidement une dépêche, ajoutant ma candidature à celle de l’actuelle présidente. Jusque là tout va bien. Le soir même, comme le lendemain, sur le web ou dans les kiosques certains journaux s’étaient bien gardés d’ajouter ma candidature à celle de Delphine Ernotte. Pas de problème de bouclage , non sur le web , pas de problème de bouclage, rangez vos arguments d’une autre époque. C’était purement et simplement une censure, autocensure, pression , je ne sais pas, mais il ne fallait pas que le saltimbanque trouve sa place dans certaines colonnes, pour ne pas déranger l’acte de candidature de la PDG sortante. Dernier acte enfin, dans le Parisien tout récemment, non seulement ma démarche n’a pas d’écho, mais en plus l’article précise que la seule candidature sérieuse est celle de Delphine Ernotte. La belle affaire.

Une précision malgré tout le président actuel du CSA avait eu lui,  la délicatesse de citer mon nom au cours de l’émission « Quotidien ». Information que n’avait apparemment pas les animateurs sur le plateau.

Sans doute cela est anecdotique , mais cela en dit bien long, sur ce rapport au pouvoir confisqué, et sur les complicités qui vont avec ! Notre chance aujourd’hui pouvoir se parler en direct , sur ce blog.

 

Merci de m’avoir lu…A bientôt

Un projet en plein chaos…

Quelques moments de relecture, de mise en page, et nous y voilà. J’ai fini le projet que je dois rendre bientôt au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Certes en slalomant entre les tristes informations d’une pandémie qui angoisse chacun de nous , au plus près de nos foyers, nos amis, en France , en Italie ,en Espagne , partout en Europe, dans le monde entier. Mais il fallait aussi que j’arrive à me projeter. Notre métier c’est informer et dans ces conditions , une bonne nouvelle de temps en temps n’est toujours pas au programme. Il fallait donc l’espace de quelques séances de réflexion ,s’extirper de la vague qui nous affecte, ce virus qui sème la mort, un peu partout..Alors j’ai décidé d’avancer, de poser mes idées pour une vision de ce que devrait être pour moi le groupe auquel j’appartiens depuis si longtemps. J’ai repris mon projet de 2015 en partie,  mais en partie seulement , car le monde de l’audiovisuel a changé en 5 ans. Les détails vous les lirez bientôt. Si je suis retenu pour l’audition au milieu du mois d’avril, le CSA publiera ce projet.

Diriger une entreprise dans les conditions que nous connaissons aujourd’hui c’est compliqué. Je l’écrivais hier, il faut trouver l’équilibre entre informer et protéger ceux qui travaillent sur le terrain , dans les différents sites à Paris, en régions, dans les implantations ultramarines, et emmener avec soi tous ceux qui collaborent aussi en télétravail depuis lundi dernier. Complexe et essentiel , de ne pas, dans ces situations, imaginer tout savoir, tout comprendre, et en fin de compte, mal écouter ses équipes , mal jauger, et finalement mal décider. Ceci est valable en temps normal, pas besoin d’attendre une crise de ce type pour asseoir les bases d’un nouveau pacte de gouvernance que je définis dans mon projet. Bien sûr, dans ce document que je viens de finir de rédiger, je n’aborde pas la gestion de la crise sanitaire au sein de France Télévisions. Ce serait déplacé, maladroit et ce n’est pas le but poursuivi. Mais à travers certaines propositions, vous pourrez y trouver des nouvelles clés de contact avec les salariés, au-delà de textes qui ont participé à abîmer le dialogue social, les fameuses « ordonnances » Macron !

Voilà, ces quelques mots avaient un seul but, vous dire que j’étais donc fin prêt pour envoyer dans quelques jours, mes quelques 65 pages au CSA.

A bientôt, et soyez prudents en restant chez vous tant que possible.