Opaque au balcon !!!

Maintenant c’est officiel, on ne connait toujours pas vraiment qui sera auditionné par le CSA , la semaine prochaine. Maintenant c’est officiel donc, cette procédure est d’une opacité scandaleuse. Aucune rancœur dans ces lignes non, puisque j’ai passé une grande partie de ma campagne à lutter pour la transparence, il est normal que je continue à en dénoncer les travers.J’ai reçu à titre personnel, un mail très impersonnel, qui en quelques lignes m’annonce que ma candidature n’a pas été retenue. C’est tout, circulez y’a rien à expliquer. Et pareil pour les autres recalés. Quant aux retenus , mystère, même si quelques journalistes dont ceux de « Télé 7 Jours » disent avoir la liste précise des auditionnés, tout en spécifiant que peut-être elle est incomplète. On croit rêver !! Le CSA est en train de choisir le patron d’une entreprise de 10000 personnes, financée en partie par l’argent des contribuables et voilà qu’il  s’en fout royalement. Tout ça pour attirer des grands patrons du privé, qui trouvaient dans l’anonymat la possibilité de concourir sans déstabiliser leur entreprise. Tu parles !!! Hier on nous disait que Marie-Christine Saragosse et Emmanuel Hoog étaient éliminés pour ne pas déstabiliser le service public, mais dans le même temps le CSA conserve Rémy Pflimlin , alors qu’il est clair que sa sortie est proche. Ensuite pas une information sur Madame Orange comme on l’appelle déjà dans les couloirs de France Télévisions. Est-elle vraiment dans la short-list et surtout avec quel projet ? Car c’est bien cela le vrai souci, au delà des noms et des procès d’intention, c’est bien l’absence totale de transparence sur les projets sélectionnés qui pose problème.Mais là, opacité quand tu nous tiens, on ne saura rien, et même en interne l’actuel PDG ne daigne pas dire mot à ses salariés sur son projet futur si il était maintenu à son poste.

Après il y’a ma candidature. Je ne suis pas le mieux placé pour commenter son rejet. Mais franchement, le CSA n’a t-il pas compris qu’en ne m’auditionnant pas, il lui donnait un écho encore plus grand ? Car depuis hier, les témoignages de sympathie sont très nombreux. En interne, bien sur que cela est ressenti comme une injustice, comme une procédure interdite aux gueux, aux salariés, à ceux qui font cette télévision publique. Depuis le 22 mai 2014, j’ai expliqué ma démarche, élaboré un projet, communiqué à chaque étape, entraîné des gens avec moi. Le tout pour que la parole des salariés pèsent dans ce débat qui n’a jamais été ouvert, celui de l’avenir de la télévision publique. Je ne suis pas déçu , il fallait s’attendre à ce choix de classe, oui je n’ai pas peur des mots, c’est un choix de classe, mais pas une décision très classe. A titre personnel, peu importe, je reste journaliste à France Télévisions, syndicaliste au SNJ et je serai bientôt en face à face avec le désigné de ces prochains jours. Mon combat continue, il n’a pas commencé avec cette candidature et ne s’arrêtera pas avec cet épisode. Mais j’avoue que pour tous ceux qui m’ont apporté leur soutien, qui trouvaient une voix pour porter la leur, je suis triste. Triste que ce système fermé, entre gens de bonne compagnie, ne se rende pas compte qu’il creuse tous les fossés possibles qui rendent les dialogues impossibles.Je le dis clairement, sans peur , sans animosité,  au prochain président de France Télévisions, vous ne ferez rien sans notre adhésion. Et je ne parle pas ici de la mienne mais bien de celle de  l’ensemble des salariés. Cette nomination fruit de l’opacité ne supportera pas longtemps la lumière du réel, et nous serons là pour vous le rappeler à chaque pas de votre futur mandat… Ce n’est pas une menace , c’est une promesse.

Un cliché pour un candidat (37)

 

Le suspense est insoutenable. Qui sera la prochaine présidente de France Télévisions, ou si vous préférez messieurs les candidats pour ne pas vous vexer, qui sera choisi par le CSA pour diriger le groupe audiovisuel public ? La fin du feuilleton approche, puisque dans les prochains jours, une « shortlist » de candidats aura l’honneur des auditions avant le choix définitif du CSA entre le 22 avril et la fin mai. Mais certains s’avancent pour parler d’une nomination plutôt  fin avril, pour ne pas laisser trainer l’affaire. Et après me direz vous ? Le problème restera entier à l’instar de la crise grave que traverse Radio France. Quel modèle pour l’audiovisuel public permettra de le sortir de l’ornière ? Entre injonctions contradictoires de la tutelle, ressources en baisse, et attaques ciblées de ceux qui ne pensent qu’à réduire les effectifs sans objectif d’entreprise, la tache est ardue. Pas seulement bien sur pour le futur patron, mais pour les salariés qui sont déjà très inquiets pour leur emploi, mais avant tout pour leur métier. Travailler dans le cadre de cette mission de Service Public a un sens pour nous. Ce n’est pas une tarte à la crème, mais bien une manière de voir les choses. Nous nous devons d’être citoyens, éthiques, exemplaires dans tous les domaines. Information, programmes, gouvernance et dialogue social. C’est autour de tous ces thèmes que mon projet stratégique a été construit. C’est autour de cela que j’espère convaincre le CSA de la légitimité de ma démarche. L’issue je ne la connais pas, mais si je passe le grand oral devant les conseillers  du Quai André Citroën, je serais là pour parler de l’état de l’entreprise mais aussi de projets fédérateurs dans l’esprit de mon engagement vieux de 30 ans dans ce groupe. Et si je ne suis pas retenu, j’espère au moins que le CSA dira au désigné qu’on devra compter avec les salariés déjà atteints par 10 années de réformes sans sens, qui abiment et détruisent. Voilà que ce processus arrive bientôt à son terme, mais pas ma démarche, notre démarche. Ce blog survivra le temps d’une année après la nomination du nouveau PDG de mon entreprise. Je n’ai jamais su me taire, je ne vais pas commencer maintenant…

Et comme dirait l’autre, suite de la campagne textile ici et maintenant …

 

Merci Véronique !!!

Merci Véronique !!!