Recours toujours

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J’ai été tenté de tout arrêter… Et puis des messages amis m’ont encouragé à ne pas lâcher prise.. C’est pourquoi hier j’ai décidé de porter mes requêtes auprès de deux juridictions, le tribunal administratif de Paris et le Conseil d’Etat. Ma demande est simple, faire reconnaitre que j’ai été évincé de manière abusive par l’ARCOM de la procédure pour accéder à la présidence de France Télévisions.

Voilà ce que j’ai envoyé aux deux juridictions. Un argumentaire honnête qui laisse même la porte entrouverte à un bug informatique à la réception de mon envoi de dossier à l’ARCOM le 18 avril dernier.

J’ai été candidat à la présidence de France Télévisions, en envoyant mon dossier par voie électronique, comme cela est prévu dans la procédure contrôlée par l’ARCOM.

La date limite était le 18 avril à 12H. J’ai envoyé mon dossier complet le 18 avril à 10H10. Suivi d’un accusé de réception, précisant que l’ARCOM avait bien reçu mes 4 pièces jointes, sans me préciser le quelconque problème.

Les 4 pièces jointes étant : CV, projet stratégique, déclaration sur l’honneur, et lettre de motivation.

Le 30 avril , je reçois un courrier de l’Arcom , précisant que mon dossier n’est pas recevable pour défaut de document (attestation sur l’honneur).

J’ai fait un recours gracieux en renvoyant à l’ARCOM, mon dossier tel qu’envoyé le 18 avril à 10H10.

Même réponse le 7 mai dernier, et refus donc de prendre en compte de mon dossier me refusant ainsi l’accès à l’audition devant cette autorité qui décide de qui sera président ou présidente de France Télévisions.

Cette décision est inacceptable, puisque même si un bug était intervenu dans mon envoi , l’ARCOM aurait pu dans les délais réclamer que je le renvoie. Sachant que mon dossier était complet dès le premier envoi.

C’est pourquoi j’ai décidé en référé de déposer ce recours, pour que l’ARCOM revienne sur sa décision, étudie pleinement mon dossier et me permette ainsi d’être auditionné dans le cadre de sa procédure pour la présidence de France Télévisions.

C’est donc en ces termes que j’ai décidé là aussi de résister. Je ne veux pas croire en la volonté politique de m’écarter ainsi. Pourquoi aurais-je oublié d’envoyer un document alors que je savais cela important dans la procédure ? Pourquoi l’ARCOM n’a pas, lors du recours gracieux, pris en compte ma bonne foi dans cette affaire. Surtout quand elle a validé une candidature qui ne répond pas aux critères requis. J’attends de savoir si ces recours sont recevables par les deux juridictions contactées . Je vous tiens au courant…Et merci de tous les soutiens reçus ici ou ailleurs !!!!

Le mépris de classe

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A cet instant précis, l’Arcom rejette définitivement mon recours. Ma candidature à la présidence de France Télévisions a été jugée irrecevable pour défaut de document. La blague … J’ai depuis, renvoyé mon dossier tel que je l’avais envoyé le 18 avril dernier à 10H10. Soit 1H50 avant la dead-line prévue pour candidater. Dans la foulée un accusé de réception qui précise que mon dossier a bien été reçu avec ses 4 fichiers joints. Le projet stratégique, une déclaration sur l’honneur autour d’absence de conflits d’intérêts en cas de nomination, un CV, et une lettre de motivation. Tout y était , preuve à l’appui, mais non l’ARCOM sans politesse aucune ne tiendra pas compte de ce recours et donc m’écarte soit pour un bug, soit par mépris de classe. Je ne suis pas mauvais joueur, mais comment comprendre que je ne sois pas sélectionné pour les auditions qui commence la semaine prochaine entre les 12 et 13 mai ?

Pourquoi serais-je en train de mentir sur un fichier manquant alors que je l’ai adressé, et que je fais œuvre de transparence depuis le début ? Pourquoi l’ARCOM ne m’a pas prévenu immédiatement qu’il manquait éventuellement un document alors qu’entre la date limite et mon envoi il s’est écoulé 1H50 ? Comment comprendre que je sois évincé alors qu’on sait d’ores et déjà qu’une candidate retenue ne répond pas aux critères légaux, concernant l’âge limite pour être à la tête de France Télévisions ? Cette raison aurait été recevable me concernant également, mais là non , on invente une raison et surtout l’autorité ne revient pas sur son erreur.

Sans doute que son président n’aime pas les représentants syndicaux, à l’instar de son passage à France Télévisions, lorsqu’il présidait entre autre les comités d’établissement où je siégeais régulièrement . Sans doute qu’entre eux ces gens s’autorisent, tel le pouce baissé de Jules César, à écarter tel ou tel ..Une condamnation à mort sociale décidée en toute opacité.

Et puisque je parle d’opacité, quelques mots… Comment se fait-il que les dossiers des candidats se retrouvent dans la presse, avant les auditions ? Alors que la procédure est fermée de chez fermée, voilà que plusieurs médias ont publié des articles évoquant les projets des candidats. Moi j’ai publié le mien donc pas de souci , mais les autres ? L’Arcom soucieuse du respect de la procédure me concernant (je l’ai respecté) ne l’est plus pour la confidentialité des dossiers ? Plus que surprenant, déroutant même …

Mon recours vient de recevoir sa réponse, ce vendredi. Il aurait été étudié le 7 mai dernier et la sentence est là même. Candidature irrecevable…Je ne suis même pas surpris. Toute cette procédure est opaque à souhait et quel que soit le résultat je suis déjà tourné vers l’avenir.

Mon projet stratégique s’appelle , Résister, réparer, renforcer , et il sera toujours de rigueur dans quelques jours, quand la fumée blanche sera d’actualité avant la fin mai. A la différence des candidats de passage, moi je travaille à France Télévisions. De l’intérieur, je peux vous décrire les dégâts des politiques successives au sein du groupe. Et je vais continuer à le faire, rassurez vous.

L’Arcom et son président, ont tardé à lancer la procédure, au regard d’une possible holding qui continue d’être une menace pour tous les salariés de l’audiovisuel public. Si par hasard, elle était votée, ces prochains mois, l’heureuse élue ne sera présidente que pour quelques mois encore.. Ce simulacre de procédure sera alors derrière nous et pour moi il ne restera qu’une seule expression pour la résumer : du mépris de classe …

Mon projet pour France Télévisions -2025-2030

Comme promis ces derniers jours sur mes réseaux sociaux, voilà le moment nécessaire à la totale transparence. Je publie donc aujourd’hui mon projet stratégique pour France Télévisions. Alors que nous sommes à quelques jours de la publication par l’ARCOM de la listes des heureux élus qui seront auditionnés pour accéder à la tête de l’entreprise . J’avais déjà fait connaitre le titre de ce projet : Résister-Réparer-Renforcer. Nous y voilà… Ce projet n’est pas prétentieux mais il a une ambition . Celle de répondre à la fois à notre mission de Service Public, tout en respectant ceux qui font vivre l’entreprise. Une réforme de la gouvernance, de ses pratiques, des relations entre dirigeants et salariés.. Mais ce projet c’est aussi un nouveau contrat à établir entre les tutelles et la direction de l’entreprise. Je n’aspire pas à devenir un vassal, un exécutant, un jeton de présence ..Une telle entreprise doit arrêter de souffrir…à tous les niveaux… Au plaisir de vos retours, bonne lecture …

ARCOM , un manque de transparence

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Depuis hier, nous connaissons donc le modus operandi du renouvellement de la présidence de France Télévisions. https://www.arcom.fr/presse/presidence-de-france-televisions-procedure-de-nomination Au plus tard le 22 mai prochain, France Télévisions connaitra sa nouvelle patronne ou son nouveau patron. Pour 5 ans ou presque …L’ARCOM , l’autorité de régulation , maître d’œuvre de cette opération a changé les règles. Et c’est de cela dont je vais vous parler. Déjà elle a tardé à publier ce calendrier pour des raisons obscures et politiquement discutables .L’épée de Damoclès au dessus du futur nommé , c’est bien évidemment la constitution ou pas d’une holding de l’audiovisuel public. Proposition de loi , arlésienne parlementaire, qui devait être au programme de l’Assemblée Nationale le 7 avril prochain. Mais à Matignon , on dit en off à la ministre de la culture que ce texte ne sera discuté que si elle trouvait une majorité pour le voter. Et sans le Rassemblement National ce texte ne passera pas , et le premier ministre ne veut pas avoir à gérer cela…Donc à priori la holding s’éloigne, mais elle pèse sur la campagne pour la présidence de France Télévisions. Pour plusieurs raisons , déjà parce que cela chamboulerait tous les équilibres des entreprises concernées , mais surtout parce que cela écourterait le mandat de l’heureuse élue ou futur PDG du plus grand groupe audiovisuel d’Europe. Si la holding intervient entre maintenant et 2030, plus de président de Radio France ou de France Télévisions , mais des directeurs généraux.. Voilà donc dans quel contexte politico-médiatique se déroulera cette campagne flash. Sans débat public, sans publicité autour des candidats , un recul au regard de la dernière campagne en 2020.

L’ARCOM ex -CSA opère cette année un retour en arrière , destination l’opacité. Un exemple , celui des auditions. Il y’a 5 ans , les auditions étaient diffusées en direct et les programmes des candidats disponibles sur le site du CSA au même moment. Là rien… Auditions enregistrées mais diffusées à posteriori et programmes rendus publics après le choix du vainqueur.. Quelle farce !!! A croire que tout est joué d’avance. Mais peu importe ..Je reste fidèle à mes deux précédentes candidatures. Et même si l’ARCOM ne retient pas mon dossier, rien ne doit m’empêcher d’ouvrir le débat sur ce que doit être l’entreprise qui m’emploie. A l’heure où je rédige mon projet stratégique ,utile pour être sélectionné par l’ARCOM, je repense à ce que j’ai pu dire en 2020 devant le CSA, qui m’avait fait l’honneur de m’auditionner. Je ne suis pas le président des salariés, mais sortir du rang pour les défendre c’est mon credo, aidé en cela par le Syndicat National des Journalistes (SNJ) qui soutient ma démarche comme les années précédentes.

J’ai récemment dans une tribune publiée par Médiapart, donné la philosophie de ma démarche .https://blogs.mediapart.fr/serge-cimino/blog/200225/france-televisions-un-projet-pour-reparer

Voilà ce qui me guide , pour défendre mon regard sur ce que doit être un service public. Exemplaire à minima …

Le retour du candidat des salariés

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Juillet 2020… A la surprise générale , je me présentais devant les sages du CSA pour être auditionné. Un affront disait-on dans les coulisses de France Télévisions située Esplanade Henri de France… Pas encore rebaptisée maison Elkabbach… Un affront pour la présidente sortante que de voir un représentant syndical défier son pouvoir devant la grande autorité qui allait désigner pour 5 ans le nouveau capitaine d’un des navires de l’audiovisuel public. Comment pouvait-on autoriser un simple salarié à présenter un projet pour son entreprise ? En creux comment laisser publiquement s’exprimer un adversaire de la politique menée depuis 2015 , après une nomination opaque orchestrée alors par le président du CSA et qui verra Delphine Ernotte l’emporter…sans qu’on sache d’ailleurs qu’elle était candidate et avec quel projet. Mais ne remuons pas ce couteau dans la plaie de l’absence de transparence au plus haut niveau de l’état.

Juillet 2020 disais-je… Une heure publique, puis une heure en off devant les membres du CSA . Sérieux, professionnels, ils avaient tous lu mon projet . Une audition sans doute jouée d’avance mais honnête, et en particulier un comportement exemplaire de son président Roch-Olivier Maistre. Mais au delà des médailles ici décernées le plus important était de pouvoir développer mes idées et celle de l’organisation syndicale que je représentais , le Syndicat National des Journalistes. Vous pouvez retrouver le projet de l’époque sur ce blog .https://wordpress.com/post/moipresidentdefrancetelevisions.org/2413

Si j’écris ces quelques lignes c’est pour officiellement lancer ma campagne pour 2025, à quarante huit heures des annonces que compte faire la présidente actuelle devant les élus du Comité Social et Economique Central. 200 millions d’euros d’économie à préciser, une renégociation de l’accord collectif en particulier sur les métiers, et une réduction de la masse salariale qui passera sans doute par une politique ambitieuse de non remplacement des départs naturels. On ne parle pas à cette heure de plan social, nous verrons bien. Son mot clé : productivité… Cela passera donc sans doute par des polycompétences … Des salariés « Rémi Bricka » ou « Shiva » qui existent déjà à quelques endroits et qui n’en peuvent déjà plus. Mais peu importe , la présidente avance, dit elle vers son 3ème mandat en continuant à donner des gages à la tutelle. La nouvelle s’appelle Rachida Dati, qui comme ses prédécesseurs parlent de synergie, de fusion, de regroupement …Le bla-bla des prises de fonction entendu déjà à l’époque de Madame Nyssen, de Monsieur Riester, de Madame Bachelot puis de Madame Abdul-Malak…Ce qui est sur c’est qu’après le coup dur asséné à la rédaction parisienne avec la suppression des éditions nationales de France 3, c’est au tour du réseau régional d’être dans le viseur avec la fusion annoncée France3/France Bleu. Des regroupement qui sont des rétrécissements de l’offre de service public.. Et c’est pathétique à la fois pour nous salariés mais aussi et surtout pour le public.et l’information que nous lui livrons chaque jour …J’aurai l’occasion de développer tous ces thèmes très bientôt ici …Alors à très vite…

Mon projet pour France Télévisions

Depuis ce matin, tous les prétendants au poste sont connus du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.Projets envoyés certes, mais nous ne connaissons pas encore la liste officielle des candidats.Moi, vous le savez je le suis depuis plusieurs mois, puisque j’avais envoyé mon dossier avant la première date limite instaurée avant la crise sanitaire.J’ai décidé de ne pas modifier le projet puisque la règle de départ était pour moi l’objectif fixé. Aujourd’hui j’ai décidé de ne pas attendre que le CSA publie la liste des candidats retenus et les stratégies qui vont avec.Si je suis auditionné, les Sages publieront sans doute ce document, mais dans le cas contraire ce n’est pas prévu.  Alors je devance l’échéance en rendant public ce projet stratégique élaboré avec mes camarades du Syndicat National des Journalistes. Un projet pour défendre nos missions de Service Public,pour retrouver du commun et du collectif. Peut-être que cela ouvrira un débat, en attendant de connaître les intentions des autres, à part celle de devenir Président ou Présidente, et pour la sortante d’obtenir un deuxième mandat.

A suivre ces prochains jours donc…Vous connaîtrez avant fin juillet la décision du CSA. Ce sera pour moi de toutes façons  la fin de ce parcours de candidat. Après…

Bonne lecture et merci du soutien que j’ai pu recevoir ici et là…

 

Mon projet pour France Télévisions

Une candidature confinée

Je suis candidat à la Présidence de France Télévisions.Bien sûr cela est anecdotique , mais doit -on pour autant tout mettre sous cloche ? 

En pleine pandémie, nous sommes toutes et tous dans des situations différentes. Confinés avec vos enfants scolarisés , en télétravail , ou sur vos terrains de compétences respectives. Avant tout évidemment , un hommage appuyé à celles et ceux qui luttent pour soigner, sauver des vies, trop souvent oubliés par ceux qui nous dirigent. La santé n’est pas une marchandise, ni un mathématique regard sur le  nombre de lits ! On le voit bien tristement aujourd’hui , ces politiques étaient des impasses . Et même si l’actuel Président de la République nous dit que rien ne sera plus comme avant, en attendant le mal est fait.

Je pense aussi à mes consœurs, confrères et collègues de France Télévisions, qui ont comme moi cette mission de Service Public chevillée au corps .Informer oui c’est notre mission , mais celle de notre employeur est aussi de nous protéger.Sans polémiquer outre mesure, nous avons ,avec l’organisation syndicale à laquelle j’appartiens  (Syndicat National des journalistes), demandé que toutes les précautions possibles soient prises pour les salariés du groupe . Et à cet instant le compte n’y est pas. Certes c’est particulièrement compliqué à gérer, à l’instar d’un gouvernement qui aujourd’hui semble changer de pied chaque jour. Mais informer le public ne pourra se faire au prix de notre santé .Les choses s’améliorent , ici ou là .Nous essayons de nous faire entendre en proposant des systèmes de collaboration sans contact entre salariés ( montage, mixage), mais pour le reportage cela reste très difficile à adapter. Quid des masques en reportage ? Mais qui en a d’ailleurs , surtout quand on entend les plaintes justifiées du personnel soignant ?Enfin on avance comme on peut , en espérant pouvoir continuer notre travail de la manière la moins dégradée qui soit, mais en conciliant cela avec notre santé. Nos téléspectateurs ont besoin de cette information et la question qui nous traverse est simple ! Risquons-nous de contaminer par notre activité , risquons-nous  aussi d’être contaminés en faisant notre travail et ainsi de suite ?

Lorsque j’écrivais au début qu’on ne peut pas tout mettre sous cloche, vous l’avez compris je reste candidat à la présidence de France Télévisions. Le dépôt qui se fera par mail , Covid-19 oblige, est prévu me concernant dans les prochains jours. Nous verrons par la suite si le Conseil supérieur de l’Audiovisuel change ou non le calendrier , mais à cet instant précis , tout reste installé comme prévu.Fin de l’envoi des projets le 2 avril , auditions autour du 20 avril , et décision le 5 mai au maximum.

Je suis prêt , et vous en saurez plus ici ces prochains jours , le temps de finaliser contenu et mise en page, et je pourrais alors publier des éléments de ce programme, comme je l’avais fait il y’a 5 ans déjà.

 

A très vite alors , et soyez toutes et tous très prudents et vigilants. Restons chez nous tant que cela est possible.Ce sont les quelques exceptions qui confirment cette règle de notre vivre ensemble, pendant cette crise sanitaire .

Lettre ouverte à François Hollande

Le billet du jour est en quelque sorte une lettre ouverte au Président de la République. Avec léger flash-back pour commencer. Nous sommes en janvier 2008, le locataire de l’Élysée venait d’annoncer la suppression de la publicité après 20 heures sur les chaines publiques. Quelques jours après, dans le cadre de mon travail, je couvre les vœux à la presse du premier secrétaire du Parti Socialiste de l’époque. Pendant la conférence de presse, post discours, je lui pose une question en situant le contexte de l’annonce présidentielle des jours précédents. En quelques mots, quelle est votre vision de la télévision publique dans sa relation avec sa tutelle ? Il me répond en critiquant d’abord l’annonce de Nicolas Sarkozy et entame un plaidoyer pour un service public fort, indépendant avec des moyens à la hauteur de ses ambitions. Un contraste alors avec l’affaiblissement organisé par celui qui avait été élu en 2007. 4 ans plus tard, le premier des socialistes de l’époque devenait à son tour Président de la République. Oui c’était bel et bien François Hollande qui m’avait vanté en quelques mots ce service public fort, indépendant et avec des moyens à la hauteur de ses ambitions. Mais nous y voilà , monsieur le Président. Au delà de quelques augmentations de redevance, où sont les moyens que vous défendiez alors dans l’opposition ? Certes en terme d’indépendance vous avez changé le mode de nomination des PDG de l’audiovisuel public , et c’est bien là que je voulais en venir. La loi qui donne ce pouvoir au CSA a accouché d’un grand moment d’opacité. Pour encourager des patrons du privé , l’anonymat et le secret sont rois. Le grand débat autour de la télévision publique n’aura donc pas lieu. Le projet contre projet est impossible puisqu’on ne connait même pas les candidats encore vraiment en lice. Trouvez vous cela satisfaisant ? Au même moment où dit-on, fort mécontent de l’élimination de Madame Saragosse, vous tenteriez de peser sur le choix des conseillers du CSA. Quel gâchis une fois de plus, quel rendez vous manqué pour France Télévisions. Nous ne connaissons toujours pas la réalité du projet de la tutelle, empêtrée dans des injonctions contradictoires permanentes et encore plus après la remise du rapport de Marc Schwartz. Le chemin de l’ambition c’était son titre, un chemin du renoncement selon moi. Un seul exemple pour illustrer le tout. La ministre Fleur Pellerin , en pleine crise à Radio France, rejetait comme son PDG, l’idée de la fusion des rédactions, nouvelle marotte de la Cour des Comptes. Pas touche au pluralisme disaient en chœur la politique et le dirigeant. Mais en même temps vous laissez, sans répondre à nos alertes, fusionner les rédactions nationales de France 2 et France 3, alors que la question du pluralisme se pose ici tout autant. Alors bien sur, personne ici, et surtout pas moi, n’appelle à l’ingérence , mais une tutelle ça sert à quoi ? Jeudi parait-il le CSA aura fait son choix pour diriger France Télévisions. On connaitra alors peut-être enfin sur quel projet il s’est basé pour désigner. A moins que ce ne soit qu’un casting sur C.V , un concours de beauté , ou pire encore un bras de fer entre vous et le président du CSA. Un combat ridicule et qui pourrez faire une victime de taille , en l’occurrence France Télévisions. Une entreprise déjà bien affaiblie par 10 ans d’errance, par une succession d’erreurs stratégiques, par un dialogue social inexistant, et par des réformes empilées qui n’ont comme résultat aujourd’hui que la fatigue des troupes dans une entreprise véritable usine à burn-out. Mais de tout cela on ne parlera pas , puisque tout ce que je portais tout au long de ma campagne s’est cogné aux vitres opaques des auditions. Mais au delà de ma démarche, le CSA a sans doute fait une grave erreur en n’écoutant pas ce qu’un représentant des salariés pouvait avoir à lui dire sur l’état de l’entreprise aujourd’hui. Même si les candidats auditionnés aujourd’hui et demain ont de beaux projets pour l’avenir de France Télévisions, ils doivent avant tout connaître la réalité de la situation. Le vainqueur de ce faux combat ne pourra pas réussir en sortant de ses cartons une nouvelle réforme sans objectif, sans sens et sans chercher l’adhésion du plus grand nombre. Les salariés en souffrent trop depuis des lustres, mais ça personne ne s’en soucie, pas plus au château, que  rue de Valois, où qu’au  CSA. Cette parole, je la porte avec d’autres, et nous la porterons au delà d’une nomination d’ores et déjà contestée parce que d’ores et déjà contestable quant au processus qui guide ce choix. Voilà monsieur le Président ce qu’un ex candidat voulait vous écrire. Un ex candidat qui n’est pas un professionnel des candidatures, contrairement à beaucoup d’autres dans cette affaire. Mais vouloir diriger France Télévisions n’est pas juste une ligne de plus qu’on veut ajouter à un CV. C’est une ambition pour nourrir un projet et pas l’inverse. Espérons qu’il ne soit pas déjà trop tard…

Opaque au balcon !!!

Maintenant c’est officiel, on ne connait toujours pas vraiment qui sera auditionné par le CSA , la semaine prochaine. Maintenant c’est officiel donc, cette procédure est d’une opacité scandaleuse. Aucune rancœur dans ces lignes non, puisque j’ai passé une grande partie de ma campagne à lutter pour la transparence, il est normal que je continue à en dénoncer les travers.J’ai reçu à titre personnel, un mail très impersonnel, qui en quelques lignes m’annonce que ma candidature n’a pas été retenue. C’est tout, circulez y’a rien à expliquer. Et pareil pour les autres recalés. Quant aux retenus , mystère, même si quelques journalistes dont ceux de « Télé 7 Jours » disent avoir la liste précise des auditionnés, tout en spécifiant que peut-être elle est incomplète. On croit rêver !! Le CSA est en train de choisir le patron d’une entreprise de 10000 personnes, financée en partie par l’argent des contribuables et voilà qu’il  s’en fout royalement. Tout ça pour attirer des grands patrons du privé, qui trouvaient dans l’anonymat la possibilité de concourir sans déstabiliser leur entreprise. Tu parles !!! Hier on nous disait que Marie-Christine Saragosse et Emmanuel Hoog étaient éliminés pour ne pas déstabiliser le service public, mais dans le même temps le CSA conserve Rémy Pflimlin , alors qu’il est clair que sa sortie est proche. Ensuite pas une information sur Madame Orange comme on l’appelle déjà dans les couloirs de France Télévisions. Est-elle vraiment dans la short-list et surtout avec quel projet ? Car c’est bien cela le vrai souci, au delà des noms et des procès d’intention, c’est bien l’absence totale de transparence sur les projets sélectionnés qui pose problème.Mais là, opacité quand tu nous tiens, on ne saura rien, et même en interne l’actuel PDG ne daigne pas dire mot à ses salariés sur son projet futur si il était maintenu à son poste.

Après il y’a ma candidature. Je ne suis pas le mieux placé pour commenter son rejet. Mais franchement, le CSA n’a t-il pas compris qu’en ne m’auditionnant pas, il lui donnait un écho encore plus grand ? Car depuis hier, les témoignages de sympathie sont très nombreux. En interne, bien sur que cela est ressenti comme une injustice, comme une procédure interdite aux gueux, aux salariés, à ceux qui font cette télévision publique. Depuis le 22 mai 2014, j’ai expliqué ma démarche, élaboré un projet, communiqué à chaque étape, entraîné des gens avec moi. Le tout pour que la parole des salariés pèsent dans ce débat qui n’a jamais été ouvert, celui de l’avenir de la télévision publique. Je ne suis pas déçu , il fallait s’attendre à ce choix de classe, oui je n’ai pas peur des mots, c’est un choix de classe, mais pas une décision très classe. A titre personnel, peu importe, je reste journaliste à France Télévisions, syndicaliste au SNJ et je serai bientôt en face à face avec le désigné de ces prochains jours. Mon combat continue, il n’a pas commencé avec cette candidature et ne s’arrêtera pas avec cet épisode. Mais j’avoue que pour tous ceux qui m’ont apporté leur soutien, qui trouvaient une voix pour porter la leur, je suis triste. Triste que ce système fermé, entre gens de bonne compagnie, ne se rende pas compte qu’il creuse tous les fossés possibles qui rendent les dialogues impossibles.Je le dis clairement, sans peur , sans animosité,  au prochain président de France Télévisions, vous ne ferez rien sans notre adhésion. Et je ne parle pas ici de la mienne mais bien de celle de  l’ensemble des salariés. Cette nomination fruit de l’opacité ne supportera pas longtemps la lumière du réel, et nous serons là pour vous le rappeler à chaque pas de votre futur mandat… Ce n’est pas une menace , c’est une promesse.

Mon projet stratégique pour France Télévisions

Chose promise… Alors que j’attends, comme sans doute les 32 autres candidats, l’éventuelle convocation du CSA, pour l’audition finale, aujourd’hui je publie donc la totalité de mon projet stratégique. Je l’ai fait depuis le 9 mars dernier par tranche, maintenant à l’heure de la dernière ligne droite, il me semble important de continuer à jouer la transparence. L’opacité est entière sur le programme des autres candidats  A chacun ses choix, mais pourtant il aurait été souhaitable qu’un grand débat sur la télévision publique s’ouvre à cette occasion. Peut-être à l’instar du conflit à Radio France , faudra t-il attendre une crise pour que tout le monde se saisisse de la chose. Il est utile, fondamental et citoyennement nécessaire. En attendant nous ne connaitrons qu’à la fin du processus, sans doute, quelques éléments de contenu du projet stratégique du vainqueur.

En attendant donc que toute la lumière soit faite sur l’avenir de France Télévisions, mon présent à moi, c’est ce projet réalisé en collaboration avec les adhérents du SNJ.

Bonne lecture et à très vite pour le retour de la campagne textile..

Propositions pour une entreprise citoyenne, éthique , exemplaire et une information de Service Public