Aujourd’hui j’avais prévu de diffuser l’un des éléments de mon projet stratégique, concernant l’avenir du réseau régional de France 3. Mais cela attendra, car je ne peux pas continuer cette campagne, sans évoquer ce nouveau drame qui vient de toucher les équipes de France 3 Lorraine. Un deuxième suicide en deux ans dans cette région, un de plus à France Télévisions. Un geste ultime qui plonge une fois de plus l’ensemble de l’entreprise dans un grand désarroi.
Mes premières pensées sont pour les proches de notre collègue de Nancy. Par respect pour eux et pour leur douleur, il ne faut tirer aucune conclusion hâtive de ce geste.
Mais il est néanmoins de ma responsabilité d’alerter les responsables de l’entreprise.
Un nouveau drame à France Télévisions, survenu dans l’enceinte d’une station, c’est un nouvel échec pour ceux qui affirment adopter la bonne attitude face aux salariés en grande difficulté.
Combien de réunions d’instances locales, régionales ou nationales, consacrées à la souffrance au travail ?
Combien de rapports d’experts avec, souvent, le même diagnostic?
Le dernier en date, piloté par le sociologue Henri Vacquin, est en cours de restitution devant les CE et CHSCT de l’entreprise. Il conforte ce sentiment, cette angoisse : les salariés de l’entreprise sont en danger. Alors, je ne me contente plus des dénis et des prises de conscience ponctuelles des dirigeants dans la presse .
Les salariés sont en danger, à cause de réformes empilées, sans aucun sens, sans aucun objectif pour l’entreprise et ses équipes. Il n’y a plus de concertation, aucune recherche de l’adhésion des salariés chez ceux qui sont aux commandes et qui pilonnent, fusionnent, déqualifient, démotivent. Avancer pour détruire sans construire… comme un bulldozer, sans regarder autour de soi. Sans admettre que la souffrance au travail est liée aux régressions professionnelles et sociales, aux injustices, aux décisions absurdes subies depuis des années à la disparition des valeurs qui fondent le Service Public. Dans le document remis au CSA, j’exprime, en préambule, mon inquiétude quant à l’état psychologique de l’entreprise. Il ne faudra pas que la prochaine équipe ajoute une réforme, sur cet édifice très fragile, car aujourd’hui en interne , les salriés se posent tous la même question.
Combien de temps devrons nous rappeler que la protection des salariés est une obligation essentielle de l’entreprise et de ses dirigeants ?
C’est à cela que devra s’atteler la nouvelle équipe, avant de vouloir réinventer la télé, ou transformer France Télévisions en média numérique, ou changer une énième fois l’organisation de la structure. Oui France Télévisions est réformable , mais pas au prix de la santé de ses salariés. Cette expression est la mienne, comme celle de l’organisation qui soutient ma candidature. Ce suicide est insupportable , ces suicides sont insupportables, tout comme l’état de souffrance général est insoutenable. Il est aujourd’hui de la responsabilité de l’actionnaire de prendre cette situation en compte, avant de vouloir nous emmener sur les chemins de l’ambition. De l’audace disait la ministre Fleur Pellerin, moi avant tout je réclame du respect pour tous ceux qui font aujourd’hui France Télévisions.
Archives du mot-clef France Télévisions
Un cliché pour un candidat (28)
Hier vous avez pu lire mon projet éditorial pour France Télévisions, fruit du travail des militants du SNJ à travers le monde, puisque les rédactions du groupe se trouvent partout sur le globe. France ( locales, régionales, nationales ), Outre -mer, bureaux en Europe, en Afrique, en Chine, aux États-Unis. Mon projet stratégique intitulé « Propositions pour une entreprise citoyenne, éthique, exemplaire et une information de Service Public » fait bien sur la part belle à l’éditorial. Demain, mercredi, vous pourrez découvrir notre projet sur l’avenir du réseau régional de France 3. Un réseau magnifique, unique en Europe mais qui est trop souvent la victime des réformes à répétition à travers les mandats des patrons qui se succèdent. Mais vous verrez tout ça dans ce chapitre de mon projet, consacré donc à ce réseau déjà remis en cause dans le rapport Schwartz, que certains appellent la feuille de route du prochain président de France Télévisions.
En attendant la campagne textile reprend ses droits , et au passage ceux qui veulent figurer sur ce mur de tee-shirts, un petit mot sur mon blog et je vous explique comment vous le procurer. C’est pas cher et ça fait plaisir.
Un cliché pour un candidat (26)
Un projet pour France Télévisions c’est aussi avoir une vision du dialogue social. Le siège de l’entreprise sombre dans la grève depuis des semaines. Mais c’est bien parce qu’il n’y a pas de capitaine à bord du navire. Un Président qui montre seulement les muscles, qui rédige une note qui ressemble à une loi d’exception, ce n’est pas un dirigeant, ce n’est pas un homme de dialogue. En appeler à la responsabilité des salariés sans prendre les siennes, c’est un peu facile. Alors ça braque. Hier en solidarité avec des salariés menacés de poursuites disciplinaires, la grève a pris un nouveau tournant. Celui de la guérilla sociale. Des journalistes jusque là éloignés du mouvement ont fait preuve d’une grande solidarité pour leurs collègues techniciens que la direction veut punir pour avoir exercer un droit constitutionnel. Un véritable scandale. La réponse collective est la seule possible dans ces moments clés. Le 19 mars prochain, l’ensemble des sites de France Télévisions sont appelés par les quatre organisations syndicales représentatives (SNJ, CFDT, CGT, FO) à cesser le travail pour 24 heures, pour défendre le droit de grève et pour que soient arrêtées les poursuites. Dans mon projet stratégique, le dialogue aura toute sa place et pas dans la vision que tente d’imposer le gouvernement, en limitant le pouvoir des instances représentatives du personnel. Un danger réel pour la démocratie sociale, un danger réel pour des salariés de plus en plus confrontés à un management brutal. Mes propositions seront publiées sur ce site dans les prochains jours. Le 16 mars prochain, thème par thème mon projet stratégique sera publié, pendant que d’autres sont en train de postuler en secret à la présidence de France Télévisions. C’est comme ça et ça n’empêche pas de garder le sourire en prolongeant la communication textile, numéro 26.
Un cliché pour un candidat (22)
Depuis 9 H 20, je suis donc officiellement candidat. Très respectueusement reçu par le Directeur Général du CSA, j’ai donc déposé ce projet qui est maintenant sous clé. Dès lundi prochain mes propositions seront ici dévoilées par thème. A commencer par le projet éditorial pour l’ensemble des rédactions du groupe France Télévisions, à travers le monde. Ce moment devant le CSA était important pour moi, et pour tous ceux qui sont venus me soutenir pour un moment convivial et militant. Merci à eux, et à tous ceux qui m’ont envoyé des messages de soutien.
La campagne textile suit son cours, l’autre campagne aussi. Le bal des prétendantes et des prétendants est ouvert. Le débat projet contre projet, on verra bien !!!
Un cliché pour un candidat (21)
Demain, les grincheux ne pourront plus nier l’évidence. Je serai officiellement candidat à la présidence de France Télévisions. En portant mon projet au CSA, je vais repenser à tous ces épisodes du feuilleton de ma démarche. Le premier remonte à très loin, à ce jour où j’ai su que l’engagement était nécessaire pour défendre mon métier. Un prolongement pour que l’éthique, la déontologie et l’exemplarité que j’appliquais dans ma profession trouvent une place dans l’engagement militant. Et puis la situation de mon entreprise, le management brutal, la fragilité psychologique de nombreux salariés, les dérives éditoriales, l’absence de réel dialogue social, m’ont amené à avoir cette idée folle. Me présenter à la présidence de France Télévisions. L’acte fondateur, cette tribune dans Libération. Depuis rien n’a changé bien sur, et je ne regrette pas d’avoir pris ce risque. Un risque parce que ça dérange. Les dirigeants de mon entreprise qui savent que mon discours à l’extérieur peut gêner leurs envies de garder la place. Une certaine partie de la « presse média » aussi qui considère que je n’ai pas le droit d’être là, même si depuis plusieurs jours, les choses changent, à force de coups de fils et de persuasion. Mais volontairement occulté ma candidature devenait suspect, même s’il en reste encore quelques uns à vouloir choisir qui a le droit ou non d’être candidat. La dernière étape c’est donc demain, le dépôt de mon projet au CSA. Après des mois de discussions, de rencontres, de brain-storming, les convictions, les évidences, les subversions sont devenus projet. Demain c’est la fin d’un cycle pour moi, en espérant que le débat existera en dehors des manœuvres opérées par les potentiels candidats, qui misent sur l’anonymat pour diriger une entreprise publique. Moi j’ai depuis le début choisi la transparence, parce que tout le monde a besoin de savoir ce que je propose avant d’être désigné. Dommage que d’autres préfèrent prendre le pouvoir avant d’expliquer ce qu’ils en feront.
Un cliché pour un candidat (20)
La campagne textile atteint donc aujourd’hui son vingtième épisode. Trois semaines intenses, consacrées à la finalisation du projet stratégique réclamé par le CSA pour pouvoir candidater et ainsi qui sait devenir président de France Télévisions. L’actionnaire a publié sa feuille de route pour le groupe audiovisuel. Des préconisations pour un renoncement budgétaire et éditorial. Mieux avec moins, et surtout sans aucune prise de risque quant au renouvellement du modèle économique de la télévision publique. France Télévisions se transforme petit à petit en une simple plate-forme de flux. Même si la filière de production semble préservée, ce sont bien les producteurs privés qui gardent la part belle. La poule aux œufs d’or qui nous ramène quelques années en arrière quand des marionnettes très inspirées jouaient aux voleurs de patates. Rien n’a changé depuis cette époque. Sauf qu’on ne montre plus du doigt les animateurs vedettes, producteurs enrichis grâce à la télévision publique. Mais pourtant l’externalisation de la fabrication des programmes reste le secteur à réformer. Ne croyez pas ceux qui vous disent que produire en interne est plus cher que de produire dans le privé. C’est juste une pensée unique, qui arrange beaucoup de monde, sauf les finances du groupe et le moral des troupes qui voient partir la plupart des productions à l’extérieur. La ministre Fleur Pellerin parlait d’audace, mercredi dernier, mais la véritable audace ne serait-elle pas de couper enfin le cordon entre ministère de la culture et certains producteurs privés qui se nourrissent sur la bête publique? Il ne s’agit pas ici de dénoncer les créateurs, mais bien d’en finir avec ceux qui s’enrichissent à la fois sur le dos du groupe public mais aussi des intermittents qu’ils font travailler. Et parmi ces rentiers de la prod, beaucoup d’anciens dirigeants ou salariés de France Télévisions qui obtiennent des marchés sans trop de difficultés, ce que j’appelle dans mon projet les intérêts croisés, des liaisons dangereuses si vous préférez. La véritable audace madame Pellerin serait d’oser s’attaquer pleinement à ce dossier.
Un cliché pour un candidat (17)
Le rapport Schwartz est de sortie et déjà presque derrière nous. Est-ce qu’il ouvrira enfin un débat très attendu sur l’avenir de la télévision publique ? Je n’en suis pas si sur, mais l’espoir fait vivre. Sachez en tout cas que moi je veux l’ouvrir.
N’attendez pas ici que je commente les préconisations respectables de Marc Schwartz, de mon côté, mon projet est écrit, terminé, à la relecture avant d’être porté lundi au CSA.
Si je me suis engagé, c’est pour porter une autre vision de l’entreprise, pas pour faire un copier/coller de préconisations de l’actionnaire, pour être bien vu du CSA.
J’espère donc aller au bout de la procédure, jusqu’à l’audition, pour que la voix des salariés soit entendue dans cette affaire.
En attendant, on se détend, campagne textile numéro 17, la famille est dans la place !!!
Coulisses et confidences (2)
On en apprend de belles autour de la succession de Rémy Pflimlin. D’abord, il y’a une grande impatience autour du rapport Schwartz. On perd toujours son prénom quand on écrit des rapports. Vous savez ce rapport qui doit en fait établir la feuille de route du prochain Président de France Télévisions. Logiquement sa sortie devait intervenir avant le lancement de la procédure de candidature auprès du CSA. Et ça commence le 9 mars donc, à priori ça devrait pas tarder. A moins, qui sait, que cette feuille de route existe déjà en coulisses, pour que le candidat préféré du CSA et de l’Elysée puisse déjà s’en imprégner. Moi aussi, je suis impatient , parce que je voulais recopier le rapport Schwartz et l’envoyer au CSA, pour avoir mes chances de devenir PDG. Une jolie transparence organisée malgré tout dans cette histoire, mais en plus dans l’ombre il se passe des choses. Et sans me vanter voici une petite révélation.
Depuis des semaines des cadres de France Télévisions (Directeur Régionaux des Antennes, Administrateurs, responsables en régions et autres grands penseurs), préparent un projet pour France Télévisions. Un projet stratégique pour candidater et surtout pour protéger leurs emplois en régions. Par crainte que le projet présidentiel à venir (dicté en parti par l’actionnaire) soit un projet fermement hostile aux régions de France 3 . Donc voilà nos chers amis de l’ombre en train de rédiger un joli projet (du coup très anti-parisien et conspuant l’antenne nationale) et de chercher quelqu’un pour porter leur drapeau de rebelles d’un jour. Sauf que voilà aucun « grand nom » du PAF ne veut aller à la bataille, et surtout pas des anciens de la maison France Télévisions, maintenant installés dans le privé. Donc le projet des « cadres félons » restent pour l’instant à l’abri des regards. Le groupe préférant sans doute ne pas insulter l’avenir et surtout le prochain pouvoir à la tête de France Télévisions. Mais mon petit doigt me dit que ce projet pourrait malgré tout devenir public, ces prochains jours, anonymement et peut-être aller ainsi jusqu’au CSA. Mais si nos amis rebelles d’un jour avaient imaginé ce plan, c’est sans doute qu’ils en savent long sur le projet qui pourrait l’emporter et dessiner les 5 prochaines années du groupe audiovisuel. Une carte France 3 calquée sur la réforme territoriale ( donc moins de régions), un plan » nouvelles technologies » pour transformer le groupe en un gigantesque média numérique ? C’est ce qui se murmure avec en prime des profils de candidats qui viendraient beaucoup plus de groupe comme Orange (actuels et anciens) , que de professionnels de la télévision . Voilà pour aujourd’hui , j’irai malgré tout porter mon projet le 9 mars prochain , pendant qu’ils s’amusent et écrivent en cachette notre avenir et notre fin.
Un cliché pour un candidat (12)
C’est quand même assez cocasse, ces histoires de candidature. Tenez un exemple pour ce billet du jour. Hier Le Figaro m’a tué en une rafale, pendant que son patron essaye d’en vendre. Alexandre Michelin, premier candidat déclaré à la Présidence de France Télévisions. Première nouvelle alors celui qui se déclare en deuxième est le premier. C’est fou ça. A moins de considérer que le premier ne compte pas parce qu’il est un petit, un gueux, un salarié quoi, pire un syndicaliste. Vous savez ces syndicalistes que tonton Marcel n’aimait pas trop dans les BD du même nom. Une tradition Dassault sans doute, qui se retrouve sous la plume de ses journalistes médias, qui ont tout simplement décidé de ne pas parler de ma candidature. Même pas mal. D’autres ont fait leur boulot en corrigeant cette erreur qui n’est pas anodine. Comme un journalisme de classe qui se propage, cette faute professionnelle n’atteint pas ma détermination. Et puis un mot sur ce deuxième candidat déclaré, moi je lui dis bonne chance et bravo de jouer le jeu de la transparence en se déclarant au grand jour. Un point commun au regard de tous ceux qui œuvrent dans l’ombre. La télévision publique mérite ce grand débat, pas ces petites mesquineries d’une presse qui voudrait choisir ceux qui peuvent se présenter et jouer dans la cour de ceux qu’ils estiment grands. Moi je sais où sont mes soutiens. Tiens d’ailleurs sur le cliché du jour, ce sont les premiers, les plus chers à mon cœur et pour eux premier ou deuxième c’est pas important, leur hiérarchie est bien plus belle.
Un cliché pour un candidat (11)
Quatre photos pour le prix d’une, pour un soutien qui me vient cette fois du Nord de la France. Histoire de vous dire, l’espace de ce post, que le réseau régional de France 3 aura toute sa place dans le projet stratégique que je suis en train de peaufiner dans la perspective de mon dépôt de candidature le 9 mars prochain au CSA. Un projet qui développe aussi bon nombre de propositions sur la nécessité de réformer la gouvernance de France Télévisions. Petit rappel pour ceux qui arrivent sur ce blog, voilà comment un beau jour de mai 2014, dans une tribune publiée par Libération, je me lançais dans cette aventure personnelle et collective.

Merci Virginie !!!